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CHIMIE.
quand on a la précaution de maintenir la liqueur toujours fortement ammoniacale. Ce n'est qu'audessus de 85 degrés, et surtout de go degrés, que
la perturbation qui résulte de l'absorption de l'oxyde de cuivre parroxysulfure 5CuS +Cu° devient rapide et considérable. La faible erreur qui peut résulter de l'application d'une température trop élevée, est, en grande partie, compensée lorsque la liqueur de sulfure de sodium a été titrée dans des circonstances analogues à celles de l'analyse d'un alliage. Mes premières expériences avaient été faites de cette manière, c'est-à-dire sans mesurer la tem-
pérature, et en portant la liqueur à une vive
ébullition, tout en y maintenant un excès d'ammoniaque. Mais, il faut le dire, ce procédé présente un côté
dangereux qu'il vaut mieux éviter par l'emploi, d'ailleurs si facile, du thermomètre (i ).
Essai des minerais de cuivre. Dans un grand nombre de cas, les minerais de cuivre peuvent être analysés comme les alliages de ce métal. Au produit de l'action de l'eau régale
sur le ruinerai, on ajoute de l'ammoniaque en excès; sans filtrer la liqueur, on la porte à , et l'on détermine la proportion de cuivre par le volume de sulfure employé directement à (1) Dans tous les cas, lorsqu'on se sert du thermomètre, il est inutile, et il serait même embarrassant, de le tenir constamment dans la dissolution. Il suffit que l'on constate de temps en temps la température, et l'on retire ensuite le thermomètre après l'avoir lavé avec la pissette.
EXTRAITS.
515 sa décoloration ; j'ai pu ainsi analyser souvent des
minerais dans l'espace de moins d'une demiheure. Mais il arrive quelquefois que la proportion très-considérable des matières étrangères devient un obstacle à l'emploi immédiat du sulfure; cet inconvénient se montre surtout dans les minerais très-ferrugineux. L'oxyde de fer précipité par l'ammoniaque ne se rassemble qu'avec lenteur, et il est alors préférable de filtrer, de réunir et de concentrer la liqueur et les eaux de lavage
pour doser ensuite le cuivre à la manière ordinaire. Tantôt alors on opère sur la quantité tout en-
tière du cuivre soumise à une seule expérience, tantôt on trouve plus commode d'opérer sur une grande quantité de minerai, et d'en faire une dissolution dans l'eau régale dont on prend un volume connu, en se conformant, à cet égard, à ce qui a été proposé par M. Gay-Lussac pour les essais alca limé triques.
Dans tous les cas, il est essentiel de n'opérer
jamais avec des dissolutions trop étendues.
Analyse des sels de cuivre, et particulièrement dit sulfate.
La teinture et quelques autres arts emploient des quantités très-considérables de divers sels de cuivre, surtout le sulfate (vitriol bleu) et les acétates ( verdet, vert-de-gris). Il est important de pouvoir apprécier avec exactitude et rapidité le cuivre renfermé dans ces sels, principalement dans le sulfate. Le vitriol bleu que les ateliers d'affinage d'or et d'argent livrent au commerce n'est pas pur, quoiqu'il soit d'une qualité bien supérieure à ce-