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CHIMIE.
décanter, constater sa coloration et n'y verser le sulfure qu'avec une extrême attention. Avec un peu de pratique, on voit facilement le nombre de gouttes qu'on peut ajouter , par la teinte plus ou moins foncée du liquide. Quand on juge que la décoloration est complète,
lorsque, d'ailleurs, elle a été amenée à ce dernier résultat par une ou deux gouttes de sulfure, on lit sur la burette le nombre de centimètres
cubes employés (après avoir eu le soin d'attendre quelques instants, afin que la liqueur de sulfure qui est attachée aux parois soit tombée). Supposons qu'il en ait fallu 29e.c".,5, et quel'essai
de la liqueur ait demandé 3o centimètres cubes pour un gramme de cuivre, on dirait alors Si 30 centimètres cubes représentent 1,000, combien représentent 29e."',5 ? On a ainsi o".,983.
La quantité d'alliage soumise à l'expérience contiendrait donc o"-,983 de cuivre. Supposons que cette quantité soit de i,loo , nous dirons Si dans 1,100 d'alliage, il y a o"-,983 de cuivre,
combien dans 1,000 ? Or 01,9to803=13,893. Un pareil alliage serait donc au titre de
On comprend combien il est important de. ne pas dépasser le terme de la décoloration des liqueurs, puisque la proportion de sulfure employée pour cette décoloration est l'indice de la quantité de cuivre. Aussi doit-on apporter tous les soins possibles amener graduellement cette décoloration sans employer un excès de liqueur sulfureuse. Lorsque le
cuivre est mêlé à beaucoup d'étain, les liqueurs s'éclaircissent un peu moins bien que lorsqu'il est
5i3 plus pur : au lieu de quelques secondes, il faut EXTRAITS.
une ou deux minutes pour que le précipité soit recouvert d'une couche de liquide assez considérable et assez limpide pour permettre de juger si la liqueur est encore colorée. Quelquefois des traces de précipité s'attachent aux parois du matras sans que le jet de la pissette puisse les en détacher entièrement; d'un autre côté, une très-petite quantité de cuivre peut rester en dissolution dans la liqueur sans la colorer, parce qu'il s'y trouve au minimum ; Cela explique pourquoi la liqueur bleuit quel q uefbis légèrement dans sa partie supérieure, quand on l'abandonne
au contact de l'air, tandis que les parties infé-
rieures restent décolorées. Dans tous les cas, le terme de l'expérience est marqué par la décoloration des couches inférieures du liquide que l'oeil distingue sans hésitation de la zone supérieure légèrement teintée en bleu. Au surplus, la quantité de cuivre qui reste dans la liqueur sans la décolorer, ainsi que celle du sul-
fure qui se sulfatise, sont très-minimes, quand l'expérience a été conduite avec les précautions que j'ai indiquées. La légère erreur qui en résulte est comprise dans les limites indiquées pour le degré d'exactitude du procédé.. La manière de titrer la dissolution de sulfure de sodium et le mode d'analyse des alliages , tel que je viens de le décrire, donnent des résultats- trèssatisfaisants, et il peut paraître inutile de chercher à modifier une opération , d'ailleurs si simple. Cependant je dirai ici qu'on peut facilement, avec quelque habitude, ne pas employer le thermomètre, et que l'inconvénient d'élever la température au-dessus de 75 degrés n'est pas à craindre
Tome XI, 1847.
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