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CHIMIE.
qu'à 14 p. o/o , tandis que l'iridium et l'oxygène sont constamment dans le rapport de i équivalent à 3 équivalents.
Le chlorure bleu, obtenu en dissolvant cet
diate acide dans l'acide chlorhydrique, est très-peu stable. Il devient promptement vert de chrome,
et se transforme, par l'action de la chaleur , en chlorure d'iridium rouge (IrC1'). M. Claus n'a pu obtenir l'oxyde d'iridium décrit par M. Berzélius et tout le porte à croire que le sel analysé par M. Berzélius contenait du ruthénium. Quant au sesquioxyde (Ir203) , on ne peut le produire que dans certaines conditions. Ainsi, en traitant par la potasse une certaine quantité de sesquiclalorure d'iridium, il ne se forme pas d'abord de précipité ; mais si l'on chauffe pendant
quelque temps , la liqueur devient bleu d'indigo et laisse déposer de l'hydrate de bioxyde 2A.q) en absorbant vivement l'oxygène (IrO de l'air. On obtient le sesquioxyde d'iridium en mélan-
geant le sesquichlorure double avec du carbonate de soude et le décomposant dans un courant d'acide carbonique à l'aide d'une chaleur modérée qui ne réduit pas l'oxyde. Après le lavage avec l'eau, le sesquioxyde reste sous forme de poudre noire insoluble dans les acides. Ce sesquioxyde donne un hydrate soluble, blanc verdâtre , qui passe très-facilement l'état d'hydrate de bioxyde. L'oxyde le plus stable et le plus facile à obtenir est celui correspondant au bichlorure IrC1'. Il se produit toujours quand on soumet à une chaleur soutenue un mélange d'alcali et d'un chlorure quelconque d'iridium. En reprenant par l'eau, cet
EXTRAITS.
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oxyde se dépose sous la forme d'un précipité indigo volumineux, lequel retient encore, même après un lavage prolongé à l'eau bouillante, de 3 à 4 p. 100 d'alcali. Sa composition est représentée 2Aq , et à l'état anhydre par la formule Ir02 il contient 14 p. ioo d'oxygène. Chauffé dans un courant d'acide carbonique, il entre en incandescence, devient noir, anhydre, insoluble dans les acides et perd en même temps de I à ii/2 p. ioo d'oxygène. Cet oxyde est presque insoluble dans les acides sulfurique et nitrique étendus; l'acide chlorhydrique le dissout complétement, bien que lentement ; la solution est d'abord indigo, puis verte, enfin, si on la chauffe, elle devient rouge brun et se change en bichlorure d'iridium (Ir02). L'action des alcalis sur le bichlorure d'iridium est très-remarquable : en mélangeant le chlorure double d'iridium et de potassium (KC1 IrC1') avec une petite quantité de potasse en solution modérément concentrée, il se transforme presque complétement en une poudre cristalline vert clair, qui présente au microscope la forme et la couleur des cristaux de sesquichlorure double; la potasse ne les décompose pas; l'eau les dissout, et traités par l'acide nitrique ils se transforment en bichlorure. Le mélange d'une solution assez concentrée
de chlorure d'iridium et de potasse caustique donne d'abord un précipité cerise en très-petits cristaux : c'est le chlorure double d'iridium et de potassium, qui se dissout bientôt en communiquant à la liqueur une couleur olive. En ajoutant alors de l'alcool concentré, on sépare un précipité blanc tirant surie vert, qui parait être un sesqui-
chlorure double d'iridium et de potassium en poudre fine, très-soluble dans l'eau.