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SUR LES GLACIERS In NORD
ET pu CENTRE DE L'EUROPE.
peine, parce qu'alors la pente devient beaucoup
passe de beaucoup celui de l'Aar, , etc. Le glacier de Lodals , le plus grand de la Norwège, serait à celui d'Aletsch dans le rapport de 10.269 :26. 000.
plus faible et qu'ils sont plus exposés à l'influence des vents chauds. Nous avons vu aussi que dans le nord de la Scandinavie et en Islande beaucoup de
glaciers s'étendent jusqu'aux plages littorales,
mais sans s'avancer à leur surface. En outre il est facile de concevoir que les glapeut étre repré- ciers qui descendent à un niveau moinsbas peuvent senté par leur avoir une étendue en longueur plus grande que longueur et leur amplitude verii- les autres, car ils restent dans des zones elimaté7 Le développement desglaciers
cale.
riques dont la température est moins élevée, et peuvent résister pendant un plus grand nombre d'années à l'action destructive des causes de chaleur; il est vrai que vu leur moindre déclivité, ils doivent en général se mouvoir plus lentement. Le développement des glaciers est donc représenté par deux éléments, la longueur et l'amplitude verticale, ou la différence de hauteur entre leur origine et leur extrémité; en faisant le produit de ces deux éléments, on peut établir une comparaison entre les différents glaciers, voir la colonne du tableau ci-après, page 62 (I). On reconnaît ainsi
que le glacier d'Aletsch doit être mis en tête de tous les glaciers des Alpes, que celui des Bois sur(1) J'ai obtenu les produits inscrits dans le tableau de la page 62 en prenant pour amplitude verticale la différence de hauteur entre la limite des neiges perpétuelles et l'extrémité inférieure des glaciers ; comme il est rare que l'on puisse savoir exactement jusqu'à quelle élévation se prolongent les glaciers, j'ai préféré prendre pour biveau supérieur de leur amplitude une ligne fixe correspondant à une zône climatérique bien déterminée. D'ailleurs les nombres auxquels je suis arrivé n'expriment que des rapports de grandeur approximatifs et ne représentent point des rela Lions mathématiquement exactes. Les glaciers qui correspondent aux nombres les plus forts sont
en général les plus puissants, mais il n'y a pas de proportionnalité, pour beaucoup de motifs très-facilesàconcevoir.
Celui de la Maladetta, le plus considérable des glaciers pyrénéens, est à ceux de Lodals et d'Aletsch comme 1.114 est à 10.269 et à 26.000. des On peut employer ce mode de calcul pour com- Comparaison gavlaecciercseuaxclugeules actuels ces anciens glaciers parer aux glaciers
nommés diluviens , que plusieurs savants sup- l'o!1 suosea an't posent avoir rempli les grandes vallées des Alpes L'irpériode. "vtiuimmédiatement avant la période humaine et s'être marne.
étendus jusqu'au Jura. Le glacier diluvien de
la vallée du Rhône aurait eu environ 22 myriamètres de longueur et une amplitude verticale de 2.3oo mètres depuis le niveau du lac de Genève jusqu'à la limite des neiges permanentes, si elle avait eu alors la même altitude qu'aujourd'hui son développement serait alors représenté par le nombre 5o6.000 qui exprime un rapport de grandeur, de même que les autres nombres inscrits à l'avant-dernière colonne du tableau de la page 62: niais comme à cette époque le climat devait être plus froid, supposons qu'on abaisse de mille mètres la limite des neiges, alors au lieu de 5o6.000, on aura seulement 286.000, ce qui correspond néanmoins à un développement plus de dix fois supérieur à celui du glacier d'Aletsch.Cet immense courant de glace aurait eu une puissance beaucoup
plus grande que les glaciers actuels, mais non proportionnelle à son développement général ; elle eût été de près de mille mètres dans une partie
du parcours, d'après la hauteur à laquelle s'étendent au-dessus du fond de la vallée les traces d'érosion et les débris erratiques c'est environ cinq fois l'épaisseur que paraît avoir actuellement le glacier de l'Aar. Il est remarquable que cette