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SUR LES GLACIERS DU NORD
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doit probablement pas être aussi grande que dans les glaciers Alpins. Les glaciers da
On a beaucoup parlé du fait de l'avancement
Spitzberg ne dé- des glaciers polaires au-dessus de la mer ; mais je passent le rivage
que d'une quan pense qu'il a été exagéré et que l'on en a déduit " très-milliale, des conséquences inexactes. Les glaciers du Spitz-
berg occupant le fond des dépressions qui existent entre les rochers, descendent jusqu'à la surface de la mer, toutes les fois que la configuration du sol
le permet ; il arrive souvent, lorsque le rivage est un peu sinueux, que la masse du glacier s'avance un peu au delà et forme une légère saillie qui paraît surplomber au-dessus de l'eau. Mais cette proéminence est toujours très-faible et si peu sensible que , pour la reconnaître , il faut s'approcher en canot jusqu'au pied des glaciers; elle n'a lieu que quand la masse est soutenue par plusieurs points du rivage, et, dès que par l'effet de la pesanteur et de la pression qui s'exerce en arrière, la crête d'un glacier a dépassé la ligne droite joignant les points d'appui, elle se brise et s'affaisse dans la mer. Il suffit d'examiner la ligne terminale des glaciers qui a été déterminée géodésique. ment par MM. les officiers de la corvette, et que j'ai représentée sur le dessin de la baie (fig. I ), pour s'assurer que l'avancement des glaciers au delà du rivage est très-minime, et pour ainsi dire insignifiant : il est impossible qu'il devienne considérable, en raison des crevasses larges et profondes qui divisent l'intérieur de la niasse; elle est ainsi morcelée par tranches, et, dès que l'un des segments vient à surplomber, il se détache aussitôt et tombe dans la mer avec un grand bruit: il va .faire partie cleces glaces flottantes que l'on trouve
abondamment le long des côtes; elles sont ensuite
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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entraînées en pleine mer et transportées vers le midi. Quelquefois il y a à leur surface des fragments de roches ou des graviers, mais cela se voit
rarement, parce que, à l'instant où. elles se détachent des glaciers, elles chavirent, et les maté-
riaux pierreux qui s'y trouvaient tombent en grande
partie au fond des eaux. D'après les observations de divers navigateurs, >Les glaciers de les glaciers de la baie de Baffin et des côtes du elat tieG(r19 Bnial alln Groenland s'avancent quelquefois un peu loin s'avancent loin dans la fait a lieu dans des conPeu dant la mer; niais ici le ditions particulières. Dans cette contrée il y a des mer. baies profondes, abritées de l'action des vents et des courants, où les glaces provenant de la congélation de l'eau ou des glaciers se conservent sou.vent pendant plusieurs années et se changent en énormes montagnes de glace par suite d'accumulation de neige dont une partie seulement entre en fusion, et le reste de la niasse s'imbibe d'eau et se congèle ensuite. Ici la température ; de la nier est très-voisine de zéro; même au milieu de l'été, elle est plus souvent au-dessous qu'audessus du point de congélation; on conçoit alors que les glaciers puissent s'avancer à une assez grande distance dans la mer. Ils sont d'ailleurs peu exposés à l'action des courants et desvagues qui tendraient à les diviser ; et lors même qu'ils se partageraient en plusieurs masses, ils pourraient difficilement être
mis à flot le long des côtes, en raison de leur
grande puissance qui s'élève jusqu'à 3oo mètres ;
il faudrait que la mer fût profonde, car dans les
glaces flottantes, les 718 de la masse sont plongés sous l'eau. Les glaciers ne peuvent s'avancer ainsi loin du rivage sur les côtes du Spitzberg qui sont entou-