Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 51]

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ET DU CENTRE DE L'EU.ROPE. 100

SUR LES GLACIERS DU NORD

rées de mer ouvertes, exposées à la violence des tempêtes et baignées par un courant d'eau chaude qui y dépose une grande quantité de bois flottés ; aussi en été la température de la mer est presque

toujours supérieure à zéro de plus d'un degré, même sous la latitude de 800; si donc les glaciers venaient à plonger dans la mer, ils éprouveraient sur toute leur surfiace immergée une fusion éner-

gique qui ne leur permettrait pas de s'avancer à une grande distance. Des oscillations des glaciers. Les variations du climat donnent lieu à un acCauses de l'excroissement ou à une diminution des glaciers; ils teon et 'u ercii,sornen.,l -es , glaciers, s agrandissent lorsque leur progression annuelle n'est pas compensée par la fusion qu'éprouve leur

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face ne commencera à être attaquée qu'a une

époque plus avancée de l'été. On conçoit, d'ailleurs,

que suivant la direction où soufflent habituellement les vents d'hiver, la neige pourra être accu-

mulée en pl us grande quantité en certains endroits et y déterminer un accroissement des glaciers, tandis que des endroits très-voisins, situés dans une même vallée ou sur le revers opposé de la

même montagne, recevront beaucoup moins de neige, et par suite les glaciers qui s'y trouvent diminueront ou resteront stationnaires. que proQuand un glacier est en progrès, il renverse Effets duit un glacier sur son quand il et pousse devant lui tout ce qui se trouve le, habi_ au delà de ses passage, les blocs de pierre, les arbres , tations , etc.; très-souvent il s'insinue entre la terre tes.. meuble et le roc solide qu'il use et polit en frot-

et il pourra s'avancer plus loin, d'autant mieux

tant contre sa surface des détritus pierreux ; puis quand il se retire, il met à nu un désert parsemé de ruines , qui est habituellement dépouillé de terre végétale., et sur lequel la végétation ne peut se reproduire qu'après bien des années; car les agents extérieurs tendant à désagréger la surface du terrain et à reproduire une couche de détritus pulvérulents, ont bien moins de prise sur un roc poli que sur des surfaces rugueuses : aussi, longtemps après la disparition des glaciers, leur ancien fond se reconnaît encore par un aspect de désolation et de stérilité. D'ailleurs, les limites de leur extension première sont clairement indiquées par les amas de débris qu'ils ont déposés en forme de digues à leur extrémité et sur tout leur périmètre. dos Ces monuments archéologiques de l'histoire des Oscillations cers dans les glaciers nous attestent qu'ils n'ont pas eu à toutes

que la couche de neige hivernale, étant plus épaisse dans les lieux bas comme dans les hautes régions,

ainsi l'on trouve d'anciennes moraines très-recon-

extrémité inférieure, ils décroissent dans le cas inverse. Deux causes différentes peuvent produire ces phénomènes d'extension ou de décroissement si la chaleur estivale vient à diminuer, ce qui ar-

rive dans les étés pluvieux, la consomption que subit un glacier sur toute sa surface extérieure, et principalement dans les parties les plus basses, sera

moindre, et alors il s'étendra plus avant que les années précédentes. Le même effet aura lieu -s'il tombe pendant l'hiver une plus grande quantité de neige, car alors les réservoirs d'où le glacier tire son origine , lui fourniront une couche de névé plus épaisse et le mettront ainsi à même de résister pendant un plus grand nombre d'années aux causes de liquéfaction qui le consument peu à peu,

l'abritera plus longtemps de la chaleur et sa sur-

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les époques les mêmes limites qu'aujourd'hui;