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SUR LES GLACIERS DU Nom)
naissables à des distances de 5oo à t000 mètres et plus de l'extrémité des glaciers actuels, dans les vallées de Chamouni, de Ferret, du Rhône, etc.; malheureusement on ignore à quelle époque ces moraines ont été déposées. Néanmoins, en con-
sultant les archives des paroisses du Valais,
M. Venetz est parvenu à recueillir des données importantes sur les variations qu'a subies le développement des glaciers pendant la période historique : il a constaté qu'en Suisse, du xie au x-vie siècle, ils devaient être moins étendus qu'aujourd'hui, car les passages des hautes Alpes étaient 'praticables à cette époque ; d'après M. Zurbrüggen, c'est dans le commencement du xvrie siècle qu'ils sont devenus difficiles, et c'est seulement dans le xviiie qu'ils sont devenus inaccessibles aux chevaux. Depuis lors les glaciers ne sont pas rentrés
dans leurs anciennes limites, car beaucoup de ces passages sont encore impraticables, et maintenant l'état des glaciers Alpins paraît être à peu près stationnaire. Les glaciers du Justedal , en Norwège , ont Oscillations des glaciers dans le aussi éprouvé des oscillations, au sujet desquelles Justedal. il ne peut y avoir aucune incertitude, car ici les monuments naturels et les données historiques se rapportent à la même époque. Autour de presque tous les grands glaciers de cette contrée se trouvent d'anciennes moraines situées à des distances plus ou moins considérables, et l'espace qui les sépare du bord des glaciers actuels est encore dépouillé de végétation, tandis que les rochers environnants sont couverts de bouleaux et de gazon. Cette circonstance seule suffirait pour montrer que l'époque à laquelle ces lieux ont été envahis, ne peut être fort reculée, car alors la végétation aurait
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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eu le temps de s'y reproduire, comme c'est arrivé à l'ancienne moraine du glacier des Bois (vallée de de Chamouni), sur laquelle se trouve une forêt très-vieux lors des premélèzes qui étaient déjà miers voyages de Saussure dans les Alpes, en 1778 (1). hisDes documents historiques concernant les gla- Documents dans teureasn cdens cet; relatés par M. Bohr ciers du Justedal ont été ensuite ciers de Berset. une publication norwégienne (2) et cités par M. Naumann dans son ouvrage sur la Norvvège (3). D'après M. Bohr, une commission assemblée le 21 août 1742 au village de Berset , situé au fond de la vallée de ce nom, pour estimer. le dommage causé par les glaciers, a reconnu que
la masse de glace renfermée dans une gorge étroite nommée Tufteskar et dirigée du nord au sud, s'était avancée à 88o pieds du village (c'est le glacier indiqué sur la fig. 5 par la lettre A).
Deux vieillards affirmèrent que dans leur jeunesse
le glacier se tenait à une grande hauteur dans
cette gorge, mais que depuis les dix dernières années, il s'était abaissé de 600 pieds; en outre, il. avait augmenté en largeur de 1680 pieds; c'est ainsi que le village de Berset fut presque entièrement dépouillé de ses prairies et de ses terres labourées. D'après les renseignements que j'ai recueillis Documents redans le Justedal et qui s'accordent avec ceux de idanyaguaagrdia,ein' M. Bohr, il s'était établi , il y a plusieurs siècles, un groupe d'habitations fort considérable, nommé (1) Voyages dans les Alpes, t. II, p. 17. (-2) Blandinger, Llissning for begge Kion 1. Aargang Ileft, p. (3) Beitrâge zur Kentniss Norwegen's,lt. H, p. 198.