Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 53]

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SUR LES GLACIERS DU NORD

lyrgaard (nouveau village), en avant du glacier qui descend d'un vallon latéral et débouche dans le Stordal, sur la rive droite du fleuve, près de Lie;

mais dans la première moitié du xvinc siècle, le glacier s'étant beaucoup agrandi renversa les mai-

sons, rejeta leurs débris sur les côtés et contraignit ainsi les habitants d'aller s'établir ailleurs ; aujourd'hui il ne reste plus aucune trace de ce village qui a donné son nom au glacier. les glaciers du On voit que l'accroissement des glaciers du Jus-

tedal a eu lieu dans la première moitié du XVIII'

prés stationnai- siècle, à peu près à la même époque où les glares. ciers des Alpes s'étendaient de manière à rendre impraticables les passages des hautes montagnes. 111ais plus tard les glaciers du Justedal allèrent

en diminuant, et depuis la fin du xvine siècle ils sont presque rentrés dans leurs précédentes limites ;

de l'année 1832, clans laquelle ils ont été visités par M. Naumann, à l'année 1845 où je les ai obser-

vés, ils paraissent avoir été à peu près station-

naires; ainsi, en i845, j'ai trouvé environ 7oo mètres pour la diminution éprouvée par le glacier de Nygaard dansle sens de sa longueur; or, elle était en 1822, d'aprèsM. Naumann , de pl us de 2.000 pieds.

Les

glaciers

L'accroissement et la diminution des glaciers

n'ont pas

tous n'ont pas été les mêmes pour tous ; ainsi en i845. éprouvé le même amoi,,,ent ni pour le grand glacier (B, fig. 5) qui occupe le fond la m%e diminu- de la vallée de Berset, le décroissement en ionlion.

gueur était de plus de 600 mètres; pour le glacier A qui est situé sur le flanc Nord, il était seulement de 35o à 400 mètres ; mais celui-ci avait éprouvé une diminution en largeur plus considérable qu'en longueur. Il est à noter /lite le glacier de Trange-

dais situé à l'endroit où la vallée du Stordal se

divise en trois.branches , est resté exactement sta-

ET DU CENTRE DE L'EUROPE.

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tionnaire, car ses moraines ne s'étendent pas au delà de son extrémité actuelle, et autour de lui s'élève une forêt de bouleaux, tandis que les glaciers de Lodals et de Faabergstol, qui se trouvent tout auprès, ont diminué de 6 à 7oo mètres ; autrefois, celui de Faabergstol barrait même cornpiétement la vallée du Stordal, et le torrent coulait en dessous.

La disposition des anciennes moraines nous

montre que le retour des glaciers à leurs premiè-

Le retour des ieen r

,leurs

plures limites ne s'est pas fait en une seule fois : a embrassé sieurs périodes.11

comme on le voit sur les fig. 5 et 6, elles forment plusieurs digues ou remparts de forme cintrée qui

s'étendent circulairement autour de l'extrémité des glaciers. Ou en voit trois bien distinctes autour du glacier A qui se trouve sur le flanc septentrional du vallon de Berset; ici les moraines frontales forment avec les moraines latérales des courbes continues qui seulement sont dégradées en quelques endroits parles torrents. Ces digues s'élèvent de chaque côté sur le flanc des rochers beaucoup au-dessus du niveau du glacier actuel; leur origine se trouve en des points peu éloignés; niais si on les examine successivement depuis les points les plus élevés jusqu'au fond de la vallée, on voit que ces moraines s'é-

cartent de plus en plus les unes des autres , bien que présentant la même courbure et affectant une disposition grossièrement concentrique. La digue extérieure marque la limite extrême du glacier au moment de sa plus grande entension ; elle se prolonge jusqu'au bord du torrent qui occupe la partie la plus basse de la vallée. Autour du glacier central de Berset (B. de la fi.c 5 )\

qui alimente ce torrent, lès anciennes moraines ne forment pas de remparts continus, elles