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SUR LES GLACIERS DU NORD
se composent de fragments dispersés çà et là. A l'entour du glacier de Nygaard , on voit aussi plusieurs digues de débris, un peu moins distinctes qu'a Berset : comme ce glacier est simple et porte peu de pierres à sa surface, il a peu de tendance à former une moraine frontale ; ce sont ses ancien-
nes moraines latérales qui s'étendent parallèlement à ses deux bords et se montrent les plus développées sur le côté gauche ; elles constituent d'énormes talus de blocs, de cailloux et de graviers, dont l'élévation est en certains endroits d'une dizaine de mètres ; ici elles ne présentent pas des courbes fermées et laissent un vide en face le milieu du glacier. Il est clair que le décroissement des glaciers du Justedal ne s'est pas fait brusquement, mais qu'il y ,a eu. trois périodes à chacune desquelles correspond
une moraine particulière, bien distincte sur le
ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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D'après la disposition des moraines, il est éVi L'accroissement eegu gancsi rersj uns te: dent que l'accroissement des glaciers a eu lieu dans le Justedal , comme dans les Alpes, suivant dal comme dans toutes les dimensions à la fois ; ainsi le glacier A de leAtelsiress sataeilit Berset n'a aujourd'hui à son extrémité que i 5o nié_ sions à la fois, tres de largeur; autrefois il avait sur la même ligne transversale une largeur de plus de 400 mètres et comme au delà il s'étendait encore beau-
coup, sa plus grande largeur, à son extrémité atteignait 600 mètres. De même la largeur du glacier de Nygaard n'est aujourd'hui à son extrémité que d'environ i.000 métres, tandis que, autrefois , elle était de 1.5oo à 1.600 mètres. Dans
le sens vertical , l'épaisseur des glaciers a aussi diminué d'une dizaine de mètres et plus. Il. est probable que cet accroissement des gla- Casse probable ciers du Justedal a résulté d'une augmentation (ri:entic dans l'humidité du climat plutôt que d'un abais- dans le Astedal, iaeesc,,licaliesiseer;
éboulements des rochers voisins aient pu être transportés à l'extrémité des glaciers et entassés de manière à former des digues. Les amas les
sernent de la température moyenne de ces vallées; je signalerai comme la cause qui me parait la plus probable, la persistance des vents d'Ouest et de Nord-Ouest qui aura donné lieu à d'abondantes chutes de neige pendant l'hiver et à des
plus considérables constituent la digue extérieure,
étés pluvieux. Or, dans les hautes régions et surtout
glacier de Berset : ces périodes ont dû avoir une durée suffisante pour que les débris provenant des
et il doit en être ainsi, car dans son mouvement progressif, le glacier a dû pousser devant lui tous les matériaux entassés antérieurement ; il en est résulté des talus de 8 à Io mètres d'élévation (1). (1) Ce n'est pas seulement dans le Justedal , mais encore dans d'autres portions de la Scandinavie que les glaciers ont éprouvé des phénomènes d'extension et de décroi sseinen t,ainsi Wahlenberg racon te qu'autour d u glacier
d'Alniajalos, il y a plusieurs moraines les unes au-dessus des autres, ce qui prouve que te bord du glacier a changé defplace (Voir Bericht über, etc., p. 45).
dans le nord de l'Europe, il est rare qu'il tombe des pluies chaudes , au milieu même de l'été. J'ai eu maintes fois l'occasion d'observer pendan.t mes voyages, que les vents d'Ouest et de Nord-Ouest qui amènent en Norvvège des masses d'air chargées d'humidité et qui donnent lieu ainsi aux pluies et aux brumes, produisent en même temps un abais-
sement considérable de la température, la font descendre de 20 et quelques degrés à Io degrés et au-dessous. D'ailleurs j'ai déjà montré par la cornparaison des observations météorologiques faites