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ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
SUR LES GLACIERS DU NORD
comme cette partie du Stordal au N. 30° à 4o° E.( 1), et les stries du glacier actuel dirigées moyennement
de l'O. 3e N. à l'E. 3e. S. : celles-ci sont les plus fraîches, mais elles n'ont pas entièrement effacé les autres; et tout auprès, entre l'ancienne moraine du glacier et les châlets de Fctabergsâter,, on voit de magnifiques surfaces moutonnées et burinées anciennement : ici la perfection du
poli, la profondeur des sulcatures manifestent dans les forces érosives une puissance bien plus grande que ne peut être celle d'un glacier peu considérable comme celui de Faabergstol. Le glacier de Nygaard débouche dans la vallée principale à un endroit où elle change de direction; les sulcatures anciennes qui sont parfaitement marquées sur les petits rochers environnant le glacier et suries deux rives du Storelv ,éprouvent dans leur direction la même modification que
l'axe du thalweg; en amont du glacier,
elles
courent du N. 55° E. au S. 5500. et en aval du N. 25° E. au S. 25° 0. Quant aux stries burinées par le glacier deNygaard, elles ont une direction à peu près transversale qui est en moyenne du N. 45° 0. an S. 45° E. Allure des éroLes érosions des glaciers ont une analogie insi°n' ques.
glaciéri- contestable avec celles qu'ont produites les agents
erratiques; elles présentent des cannelures rectilignes très-fines, de j à 2 millimètres de diamètre, et des sillons à section elliptique dont la largeur est de plusieurs centimètres. On voit ces sulcatures
monter et descendre à la surface des petits monticules aplatis, se courber légèrement autour d'eux (1) Ces directions et les suivantes sont rapportées au méridien astronomique.
III
et suivre leurs flancs latéraux tout en restant
presque horizontales. On en voit aussi se couper
sous de petits angles de 15 à 200; cette circonstance tient à ce que la manière dont s'exercent les pressions à l'intérieur d'un glacier peut éprou-
ver de petites variations , comme le montre
l'aspect des crevasses, qui ne reste pas toujours exactement le même, et il en résulte de légères déviations clans la direction du mouvement. Cependant ici il ne paraît pas y avoir une identité Différence entra
de la complète entre les érosions des glaciers actuels et lpetés,L07/le ses ir rsraoldiciu celles de la période erratique ; ainsi parmi les premières, je n'ai point remarqué de sillons cylin- c191:raPaaretaleeisi.'ladrolicles , très-profonds, comme on en voit sur les rochers érodés avant la période historique. De plus, sur l'ancien fond des glaciers de Nygaard, de Faabergstol, etc., les rochers présentent beaucoup de parties creuses qui n'ont pas été érodées : la masse de glace en mouvement a usé, poli et strié les surfaces convexes , principalement les parties les plus saillantes, en frottant contre elles des détritus pierreux, des sables, des graviers et des cailloux: mais au lieu de pénétrer dans les concavités, elle a passé par-dessus en formant voûte. C'est analogue à ce qui arriverait si on voulait polir une surface trèsinégale, non préalablement dégrossie, avec une autre surface aussi inégale; ce serait un très-grand
hasard que les inégalités des deux surfaces vinssent s'emboiter les unes dans les autres : il existe ef-
fectivement beaucoup de vides à la partie inférieure des glaciers de .Faabergstol et de Nygaard. On peut objecter qu'ici les glaciers ne sont pas restés assez longtemps en contact avec ces rochers
pour en polir complétement la surface; que s'ils
y avaient fait un séjour plus prolongé, s'ils avaient