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ET DU CENTRE DE L'EUROPE.
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SUR LES GLACIERS DU NORD
eu une plus grande épaisseur, ils auraient pu, en raison de leur plasticité, pénétrer dans les parties creuses et les éroder. C'est une question assez difficile à décider ; cependant les cavités que présente la surface inférieure des glaciers montrent que leur
plasticité n'est pas assez grande pour empêcher qu'il n'y ait aucun vide entre le roc et leur surface inférieure. Si un glacier se meut pendant longtemps sur une surface très-inégale , il tendra à user de plus en plus les parties saillantes, mais il semble qu'il ne pénétrera dans les parties concaves qu'a-
près avoir aplani les saillies. Or dans le terrain erratique, beaucoup de surfaces moutonnées sont arrondies plutôt qu'aplaties; il me semble que des détritus de pierres dures, entraînés dans un courant boueux d'une grande vitesse, auraient moins de difficulté à s'introduire dans les creux que présente la surface des rochers, à en éro-
der le fond et produire ces surfaces mouton-
nées qui sont caractéristiques du phénomène erratique. Ce qu'il y a de remarquable dans ce phénomène, c'est que les concavités, lorsqu'elles sont 'allongées dans le sens du mouvement que possédaient les agents érosifs , sont polies et striées .comme les convexités; j'ai même cité (i ) des ornières étroites, des fentes de plusieurs mètres de profondeur et n'ayant que i à 2 mètres de largeur, à l'intérieur desquelles on voit des stries ; il semble
difficile d'admettre qu'un glacier ait pu s'introduire dans de semblables .-avités. (1) Bulletin de la Société géologique de France, séance du 1" décembre 1845.
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J'ai examiné si les rochers érodés par les gla- 'Sur les petits que ciers du Justedal présentent le caractère des côtés m°,"ticul" d frappés et des côtés préservés, des stoss et tee d'un vrtessa oionnérie st, seite (1); on ne l'y voit pas d'une manière bien prononcée, cependant les surfaces tournées vers le mieux polies,'que haut m'ont paru en général mieux polies et m'ont nent vers aval. deS stries plus profondément empreintes présenté de que les côtéstournésvers l'aval :cela tientsans cloute à ce que la pression exercée est plus considérable et qu'il y a un contact plus intime entre la surface
inférieure d'un glacier et son fond, quand il y a une rampe à gravir, que là où il y a une pente à descendre.
Comme les stries glaciériques se voient sur des Les stries glasurfaces très- diversement inclinées, comme elles ,c,i,énrékrIarie",.nét uer sont mieux marquées sur les surfaces horizontales, fat d'un mu:ve: sur les rampes que sur les pentes, comme d'ailleurs 'Jin' lentetcn" l'inclinaison générale du fond est faible, surtout pour le glacier de Nygaa rd, il est clair que ces stries
ont été produites principalement par suite du
mouvement lent et continu desglaciers, et qu'on ne
peut les considérer comme l'effet exclusif d'un
glissement brusque; cette conséquence va être confirmée tout à l'heure par le caractère de la divergence des stries. reParmi les traces de l'ancienne extension des gla- Blocs isolés à la surcirconstance l?osant cierdujustedal, je sie.;nalerai u ne a utre lace de roches po,
dont on ne peut nier la similitude avec un fait
que l'on observe quelquefois dans le terrain erra(1) Eu Scandinavie, le côté des rochers qui regarde les points de l'horizon d'oil venaient les agents érosifs, à l'époque du phénomène erratique, est habituellement usé, poli et strié; on l'a appelé stoss seite, suit sida (côté
frappé ; tandis que le côté opposé est rugueux et a reçu le nom de lee seite, lee sida (côté abrité ). 8 Tome XII, 1847.