Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 91]

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HISTORIQUE

abattent la houille, entrent dans les travaux à mi-

nuit et en sortent à midi. A 4 heures du matin arrivent les traineurs, les remplisseurs de bennes, les receveurs, etc. De 4 heures du soir à4 heures du matin, ce sont les remblayeurs, les boiseurs, les réparationnaires, etc., qui succèdent aux précédents; de sorte que l'extraction du charbon n'a lieu que depuis 4 heures du matin jusqu'à 4 heures du soir.

Un piqueur abat journellement de 8o à 100 hectolitres dans les couches épaisses, et de 15 à 25 seulement dans les couches minces. Le prix de l'abattage est donc beaucoup plus élevé dans les petites exploitations que dans les grandes ; mais en revanche, les dépenses relatives aux boisages et aux 'remblais 'sont presque nulles dans les petites mines. Voici comment le service de santé est organisé

à Rive-de-Gier. Chaque compagnie a une caisse particulière où elle verse chaque jour une retenue de 5 centimes, l'aite sur le salaire de chaque ouvrier. Cette caisse devrait être uniquement destinée 4 secourir les malades, blessés, invalides et infirmes, ainsi que les veuves et orphelins en bas âge;

mais il n'en est pas ainsi, et sous ce rapport, le service de santé pourrait recevoir de grandes améliorations. En effet les appointements du médecin sont pris sur les fonds de la caisse, et c'est là une contravention évidente à l'article 2 o du décret de

1813, qui veut que les secours donnés aux blessés soient à la charge des exploitants. Il existe même certaines compagnies qui ne suppléent pas à la caisse, lorsque celle-ci vient à faire défaut. Ce n'est pas tout. Les intérêts des sommes versées dans chaque caisse devraient être acquis à l'ouvrier,

DES MINES DE HIVE-DE-GIER.

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puisque ces sommes proviennent d'une retenue faite sur son salaire. Or, il n'en est rien. Les caisses de secours, telles qu'elles sont instituées à Rive-de-Gier, donnent donc lieu à de graves abus,

qu'il serait urgent de réformer. Pour y parvenir, on pourrait réunir toutes les caisses particulières en une seule, dont l'administration serait confiée à un comité spécial, tel que celui dont il est fait mention dans le règlement annexé à l'ordonnance royale du 27 juin 1817, laquelle n'a jamais reçu son exécution à Rive-de-Gier. Les ressources que présenterait cette caisse générale seraient de plus une garantie de son efficacité.

On peut établir comme il suit le prix de re- Prix de revient. vient moyen de l'hectolitre de houille, à Rive-deGier : fr.

Abattage

0,040 0,042 0,065 Boisage 0,100 Remblayage. 0,035 Eclairage 0,015 Main-d'uvre à l'extérieur. 0,042 Entretien des machines, bennes, cordes, etc 0,032 Droits de tréfonds, indemnités, etc. 0,060 Frais d'administration et de magasin. . 0,065 Voitures et chevaux à l'extérieur 0,064 Frais imprévus. 0,020

Gouverneur et chargeur Trainage.

Total. .

.

.

. 0,580

Ce revient varie d'ailleurs entre des limites assez étendues. Ainsi, il est d'environ of,45 à Grézieux,

de of,6o à of,68 à la Grand-Croix et à la Péronnière, où les frais de boisage et d'épuisement sont considérables; de of,5o à of,55 à Frigerin.

Voici le détail du revient de la houille à Tartaras :