Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 116]

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230 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

connu qu'après porphyrisation il se laisse alors compléten-ienta ttaquer par l'acide hydrochlorique ; mais la silice se sépare cependant toujours à l'état

grenu. Il est probable que la fusion a surtout pour effet de modifier la manière d'être de l'alumine,

qui, lorsque la roche est telle qu'on la trouve dans la nature, résiste surtout à l'action de l'acide. Le morceau de porphyre de Belfahy que j'ai fait fondre appartenait à un échantillon semblable à celui désigné sous le numéro (t), dont j'ai analysé les cristaux de feldspath, ainsi que la pâte. Il avait

une pâte verte, tirant sur le noir, avec de grands cristaux de feldspath blanc-verdâtre : on n'y distinguait pas de pyroxène. J'ai attaqué 2 gr. du verre provenant de la fusion, par l'acide hydrochlorique, et j'ai obtenu Oxygène.

Silice Alumine

Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse. Chaux Magnésie (diff.) Soude (1) Potasse.

53,45 22,26 8,12 0,96 3,68 3,65 5,49 2,39

27,773 10,593 1,848 0,215 1,037 1,404 1,404 0,405

6,313

100,00

Il résulte de cette analyse, comparée avec celle du n° (1), que la composition moyenne de Ici péi te est à peu près la même que celle de la masse pour

le porphyre de Belfahy. (1) La quantité de soude paraît être un peu forte, cela .tient peut être à ce que le creuset qui a servi à la fonte avant perdu par accident son couvercle dans l'opération, les vapeurs de soude qui remplissent toujours le four de verrerie, ont pu réagir sur la matière en fusion.

DES ROCHES DES VOSGES.

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Il y a donc lieu de répéter, relativement au

verre du porphyre, ce qui vient d'être dit relati-

vement au porphyre lui-même, et j'observerai que la composition de l'un ou de l'autre peut se

représenteralgébriquement par la notationsuivante dans la qui définit les rapports d'origine

pâte, par comparaison avec ceux du feldspath R : Ü<3 : Si< 6. labrador constituant Quelquefois la pâte est assez rapprochée de la

3 : 6.

limite Après avoir fait l'analyse élémentaire de là pâte du porphyre, il reste à déterminer, à l'aide des résultats qui ont été obtenus, quelle est la nature des minéraux qui la composent; mais la solution de cette question présente de grandes difficultés, d'autant plus que jusqu'à présent les données ont complétement manqué pour la résoudre. J'ai examiné au microscope, et sous un grossissement de ioo fois, les pâtes dé plusieurs variétés de la roche, et j'ai reconnu d'abord que leur structure est à peu près la même que celle du por-

phyre: seulement les minéraux qui les composent

sont très-petits et peu nets ; ils se fondent en

partie les uns dans les autres, et ils ont rarement des formes géométriques; mais, quoi qu'il en soit, j'ai observé deux substances cristallines : l'une transparente et verdâtre, formant la plus grande partie de la roche, qui, bien qu'elle soit en cristaux très-petits, présente souvent la macle caractéristique du labrador ; l'autre d'un vert foncé intimement mêlée avec la première, et qui donne

à la masse une teinte verte produite par le mélange des couleurs, et qui paraît homogène quand on regarde la roche à l'oeil nu.

Minéraux

coustituantl.