Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 117]

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232 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

La forte proportion d'alcali qu'on trouve, soit dans la pâte, soit dans le verre du porphyre, démontre ce fait important, que la pâte et sa masse, qui ont du reste à peu près même composition, sont en grande partie formées de feldspath labrador; car le plus ordinairement les silicates verts qui contiennent le fer comme base essentielle, et qui peuvent entrer dans le porphyre, ne renferment pas d'alcali en combinaison avec le fer; il faut cependant en excepter une variété d'augite de Virau analysée par M. Gmelin , et l'arfvedsonite qui paraît être une variété cfainphibole contenant trois atomes de fer pour un atome de soude.

Quoi qu'il en soit, admettons que la quantité

233 M. de Buch (i) pour le porphyre pyroxénique du DES ROCHES DES VOSGES.

Tyrol. En admettant que le feldspath est de l'adulaire et que la substance qui donne à la roche la la couleur vert-noirâtre est du pyroxène, M. de Buch a déterminé la proportion des deux minéraux par la formule d'alliage :

D = mS

nF.

D étant la densité de la roche, S celle du pyroxène,

F celle du feldspath, m et n les proportions en volume de pyroxène et de feldspath qui entrent dans l'unité de volume de la roche, de sorte que

m -1-nr=i: on en déduit S

D

d'alcali entre surtout dans le feldspath , la quantité de feldspath du porphyre sera à peu près proportionnelle à la quantité d'alcali; par conséquent on peut supposer qui, y a environ 70 p. o/o dans la pâte d'un vert foncé tirant sur le- noir, qui est cependant une des variétés à structure porphyrique qui doit en contenir le moins. Quant à la masse même du porphyre de Belfahy, l'échantillon fondu qui a été examiné renfermait au moins 75 p. o/o de feldspath; et il est du reste facile de reconnaître , d'après les analyses

F' 1l faut observer cependant que l'emploi de cette formule repose sur une hypothèse inexacte, car elle suppose que le silicate de fer est du pyroxène, ce qui ne doit pas être, comme nous le verrons tout à l'heure ; mais nous pouvons néanmoins essayer d'en faire usage pour le porphyre de Belfahy. Or, quelle que soit la nature du silicate vert qui colore la pâte, sa densité est égale à celle des

précédentes et d'après les caractères minéralogiques du porphyre que les variétés vert clair ne sont souvent autre chose que des masses presque compactes

près de 3,00. Le feldspath est du labrador dont la

de labrador, dans lesquelles les cristaux existent toujours, mais tellement rapprochés que la structure porphyrique a disparu. On peut se proposer de déterminer la proportion de feldspath de la roche d'après la densité des minéraux qui y entrent ; c'est ce qui a été fait par

D

silicates de protoxyde de fer en général, et on peut admettre par conséquent qu'elle est à peu

densité est 2,719, et la pâte la plus noire pèse 2,803 : il résulte donc de là que les variétés les plus foncées de la pâte du porphyre de Belfahy

contiennent au moins deux à deux fois et demie plus de feldspath, c'est-à -dire, en poids, au moins de 65 à

à 70 p. o/o. Ces nombres ne concordent pas assez (1) Voir Annales de chimie, t. VI.