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DANS LA GAIiE DE COFIBEIL.
- 04 EXPLOSION D'UNE CllAUDIÈRE LOCOMOTIVE
rière. Le rail de gauche a seulement été éraillé sur le bord intérieur de son champignon. Le plancher en bois du quai de l'embarcadère a été brisé sur plusieurs mètres de longueur. Ces divers effets saut représentés sur les fig. 1,
2 et 3, Pl. VI.
Ces effets sont d'accord les uns avec les autres et faciles à comprendre.
L'enveloppe de la boîte à feu s'est sans doute rompue en même temps dans sa partie supérieure et sur les deux faces latérales, et c'est pour cela que la machine est restée en place. Si l'un des côtés seulement s'était rompu , la machine aurait été jetée de côté; si la face postérieure verticale de la boite à feu eût éclaté, la machine aurait avancé; et dans ces detnaypothèses, dans la première surtout, l'explosion aurait pu devenir funeste aux voyageurs. Au lieu de cela, le haut et les deux côtés se dé-
chirant simultanément, toute la réaction s'est
exercée du haut en bas et a porté sur la voie, de sorte que la machine est restée en place et presque
sans bouger.. C'est cette circonstance qui a sauvé le convoi.
Toutefois la déchirure de gauche a un peu précédé celle de droite, elle est un peu plus considérable ; et, par suite, c'est vers la droite que la
réaction s'est principalement opérée. C'est pour cela que l'arrière de la machine a un peu dévié vers la droite: un mouvement de réaction des ressorts aura sans doute soulevé l'arrière, et l'effort latéral l'aura alors jeté à la droite de la voie.
C'est pour cela que les objets lancés en l'air sont retombés sur la droite.
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C'est pour cela enfin que le rail de droite s'est brisé.' Quant à la rupture à gauche de l'essieu coudé on peut l'attribuer en partie à la faiblesse qu e cet essieu
présentait en cet endroit à raison du défaut de fabrication qui s'y trouvait.
§ III. Cause de l'explosion. Quelle est la cause de l'explosion ? A mon avis, c'est un excès de tension de la vapeur. Construite en Angleterre en 1839 parAIM.Todd, Ki tson et Laird de Leeds, cette machine avait depuis cette époque fait, sur les chemins d'Orléans et de Corbeil, 54.43o kilomètres.
Pendant ce travail, peu considérable du reste, elle n'avait éprouvé aucun accident de nature à diminuer la résistance de sa chaudière. Cette résistance n'a pu d'ailleurs s'altérer notablement par l'effet seul du travail ; l'enveloppe extérieure de la boîte à feu ne subit pas l'action du
foyer et ne peut guère s'altérer par l'usage. L'épaisseur de la tôle dont elle est formée est partout la même, et je n'ai pu y reconnaître aucun point où cette épaisseur eût été réduite accidentellement, ce qui d'ailleurs aurait peut-être donné lieu à une déchirure plutôt qu'a une explosion générale.
Les entretoises qui relient l'enveloppe extérieure à l'enveloppe intérieure avaient été en partie changées et fortifiées en février 1845 et aucune d'elles ne paraît avoir fait défaut, de sorte qu'on ne peut admettre que l'efficacité de ces entretoises aurait été diminuée par le temps. Si donc, après avoir fonctionné pendant plu-