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à installer et à garantir contre toute avarie, et il pourra, au besoin, être réparé très-aisément. Je rappellerai ici que l'administration n'impose aucunement l'obligation d'adopter de préférence tel ou tel système ; mais elle doit exiger que chaque locomotive soit
munie d'un appareil manométrique bien construit, et d'une précision suffisante. Les instruments manométriques sont d'autant plus in-
dispensables sur les chaudières de locomotives, que les soupapes pressées par des ressorts ne limitent pas d'une manière assez précise la tension de la vapeur. Ils peuvent servir de guide au mécanicien dans un grand nombre de circonstances, pour le ehargement du combustible, l'ouverture des portes du foyer, etc.; ils préviendront des accidents qui pourraient avoir des effets désastreux. L'instruction ci-jointe renferme des renseignements suffisants pour mettre les compagnies à même de faire construire, si elles le veulent, ces appareils dans leurs ateliers, et de les maintenir constamment en bon état. Je vous invite, monsieur le préfet, à transmettre cette instruction aux compagnies des chemins de fer pour lesquels les attributions que les règlements confèrent aux préfets ont été centralisées entre vos mains par l'arrêté du 10 janvier 1847. Je vous adresse, à cet effet, plusieurs ampliations de la présente. Veuillez m'en accuser réception.
J'en transmets également des exemplaires à MM. les ingénieurs attachés à la surveillance de l'exploitation de ces chemins.
Recevez, monsieur le préfet, l'assurance de ma considération distinguée. Le sous-secrétaire d'État des travaux publics, Signé
LEGRAND.
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Instruction pratique sur les manomètres et thennomanomètreS applicables aux chaudières des machines locomotives, Rédigée par M. REGNAULT , Ingénieur en chef des mines, membre de la commission centrale des machines à vapeur, ET ADOPTÉE PAR LA COMMISSION.
On mesure la tension de la vapeur dans les chaudières à l'aide de divers appareils dont les principaux sont 10 Le manomètre à air libre; 2° Le manomètre à air comprimé ; 30 Le thertnomanomètre. I. Dans le manomètre à air libre, on détermine la force élastique de la vapeur, en mesurant directement la hauteur de la colonne de mercure qui lui fait équilibre. A cet effet, on met la chambre de vapeur en communication avec un tube en siphon, dont une des branches verticales est assez élevée pour contenir la colonne de mercure qui fait équilibre à la pression de la vapeur, diminuée de celle de l'atmosphère, qui s'exerce librement à la surface du mercure, dans le long tube. La pression effective de la vapeur, c'est-à-dire la différence entre la pression de la va-
peur et celle de l'atmosphère, est donc mesurée par la différence de hauteur des colonnes de mercure dans les deux branches verticales du siphon. On peut remplacer le siphon par un seul tube en verre,
ouvert aux deux bouts, et dont une des extrémités est fixée hermétiquement dans un réservoir en fer forgé ou en fonte, rempli de mercure. Ce réservoir doit avoir un diamètre assez considérable par rapport au diamètre du tube, pour que l'on puisse admettre, avec une exactitude suffisante pour la pratique, que le niveau du mercure ne varie pas dans ce réservoir pendant que le liquide s'élève plus ou moins dans le tube. De tous les appareils que l'on a imaginés pour mesurer la tension de la vapeur, le manomètre à air libre est le plus précis, et pour les machines fixes il réunit toutes les conditions que l'on peut désirer. On trouve dans l'instruction ministérielle du 23 juillet 1843 la description détaillée d'un manomètre à air libre. Mais le manomètre à air libre, tel que nous venons de le décrire, ne peut plus être employé pour les machines