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SUR LES RELATIONS DES ROCHES TRAPPÉENNES
La constitution du terrain métallifère du Dillenburg et les relations qui régissent l'enrichissement des filons donnent lieu à une disposition trèsintéressante. Les couches alternantes qui forment le massif du Stangenwaage sont fortement relevées et plongent sous des angles de 55 à 75 degrés; or, comme les filons qui traversent ces alternances presque perpendiculairement à leur direction, s'enrichissent dans les mittels , c'est.â-dire dans les grunstein et les scbalstein qui plongent sous les mêmes angles, il en résulte que les zones métallifères des filons sont inclinées comme les sections verticales de ces couches. Ainsi donc, en rapportant l'allure des zones métallifères à la direction et à l'inclinaison des filons, on trouve que les zones d'en-
richissement suivent des lignes inclinées, diagonales entre l'inclinaison et la direction des filons. Cette allure diagonale des zones métallifères dans les filons n'est pas un fait exceptionnel ; on en a cité des exemples dans les filons qui sillonnent la rive droite du Rhin, d'Holzappel à SaintGoar ; mais ici le fait est expliqué par l'influence et l'allure des roches 'encaissantes. Voici donc encore un exemple où l'étude de la théorie des filons et de leurs relations géog-nostiques doit servir de guide aux exploitants. On voit, en 'effet, que des travaux verticaux, entrepris pour recouper en profondeur des parties reconnues avantageuses dans
les premiers niveaux, eussent pu conduire à des zones stériles; dès lors on eût pu S'emparer d'un insuccès de cette nature et déclarer ciné 'lés filons ne présentent aucune garantie de richesse en profondeur.
AVEC LES MINERAIS DE CUIVRE ET DE FER.
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L'origine souterraine des minerais dans les gltes métallifères n'est guère mise en doute aujourd'hui; mais parmi les faits qui démontrent cette origine on doit placer en première ligne leur
liaison presque constante avec les roches éruptives. Toutes les preuves fournies par les caractères
des volcans, ou par certaines masses ignées qui contiennent des minerais, telles que les amphibolites de la. Toscane, les trapps de KewenaPoin t , les grunstein de Sibérie, les serpentines de
Reichenstein en Silésie, etc., peuvent à la rigueur être récusées comme résultant de faits locaux et peu étendus, objection qui ne peut être opposée à des faits aussi vastes et aussi généraux que les rapports géognostiques. Ces rapports changent de forme, ils sont plus ou moins directs, mais en les voyant se reproduire sur les points les plus éloi-
gnés du globe et sur de vastes surfaces, en les trouvant inscrites sur les plans de mines et dans le langage des praticiens, on ne peut manquer de les considérer comme fournissant l'argument le plus probant en faveur de l'origine souterraine des minerais. Les grunstein des environs de Dillenburg présentent un cas remarquable de dissémination de minerais dans la pâte même de la roche éruptive. C'est un dyke, de 5 à Io mètres de puissance, pénétré de sulfure de nickel en cristaux ou aiguilles qui pénètrent toute la pâte, de manière à laisser peu de doutes sur le fait de contemporanéité. L'exploitation qui date déjà de longtemps a trouvé dans ces grunstein une source de production de nickel d'un grand intérêt, puisqu'elle repose sur
un minerai jusqu'ici fort rare et dont l'origine éruptive est de toute évidence.