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PROCÉDÉ MÉCANIQUE
latérales de l'échantillon, en l'appliquant bien contre sa surface; on peut ainsi voir à travers le papier les minéraux de .1a roche aussi exactement qu'à l'ceil nu. On suit alors avec un crayon ou avec une plume fine tous leurs contours , et on calque le dessin présenté par la roche. On doit avoir soin de dessiner seulement les minéraux qui se trouvent dans le plan même de section, en laissant de côté ceux que la transparence de la roche permet quelquefois d'apercevoir; ainsi dans les roches granitoïdes, où le mica et le quartz sont associés, on distingue très-bien les paillettes de mica dans l'intérieur du quartz, mais on ne dessine que celles qui sont réellement coupées par la surface considérée. Pour ne pas confondre les divers minéraux, on les lave ensuite avec des teintes complémentaires ou qui con-
trastent fortement : cette précaution est surtout nécessaire quand la roche est formée de plus de deux minéraux ; les portions dont le détail est difficile, et a besoin d'être examiné de près à l'oeil nu
pour qu'on puisse discerner complétement les minéraux qui les composent, sont d'ailleurs corrigé-es en dernier lieu quand on a enlevé la feuille
de papier végétal qui couvre le calque ; en sorte qu'on peut toujours avoir ainsi une représentation parfaitement exacte de la roche.
On découpe alors le calque de manière qu'il présente une surface égale à celle de l'échantillon qui a été dessiné, et l'évaluation des surfaces serait facile si on la ramenait à une détermination de poids. On pourrait, il est vrai , peser les différents
morceaux de papier après avoir découpé ceux qui ont des teintes différentes ; niais le papier est
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peu homogène, trop hygrométrique , et enfin il présente un poids trop faible dans l'unité de surface, de sorte que de petites erreurs sur le poids donneraient lieu à des erreurs plus grandes dans
l'évaluation des surfaces : on évitera ces inconvé- nients en remplaçant le papier par une substance
plus pesante et plus homogène, en employant, par exemple, une feuille de métal ; le clinquant ou le laiton pourrait servir à cet usage, niais ils ont cependant l'inconvénient de ne se laisser découper qu'avec difficulté : aussi une feuille de plomb, et surtout une feuille d'étain, sont-elles
préférables.
On colle donc avec de la gomme le calque de la roche sur la feuille d'étain , qui doit avoir une épaisseur telle que les fragments qu'il s'agit de peser aient des poids facilement appréciables à la balance dont on peut disposer puis on découpe avec de petits ciseaux les différents minéraux , qui sont mis chacun à part on enlève avec des pinces les parcelles de papier, et un lavage à l'eau chaude répété à plusieurs reprises débarrasse l'étain de la gomme qui reste adhérente : pour qu'on puisse la séparer complétement , il suffit de se servir de gomme arabique pure qui se dissout dans l'eau sans laisser
aucun résidu, et on pourrait au besoin éviter la perte de temps qui résulte de son emploi, en décalquant directement la roche sur la feuille d'étain au moyen d'un papier rougi par de. la sanguine. On fait ensuite sécher les découpures métalliques qui représentent les surfaces occupées par les divers minéraux, et on les pèse : on détermine donc facilement par ce procédé les quantités/J,/',p",... dont la somme doit être égale