Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 206]

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s 6. ive OPÉRATION.

les débris de fourneaux, et en moindre quantité par les scories d'affinage et de rôtissage. De tous ces éléments, celui qui varie le plus est la composition des minerais riches ; la plus importante fonction du fondeur consiste donc à subordonner à la nature du minerai qui lui est donné, la proportion des autres éléments. Un minerai trèsriche en oxyde de cuivre, dont la gangue est fortement chargée d'oxyde de fer, devra être associé à une forte proportion de matte grillée, et surtout

de débris de fourneau. Un minerai chargé de cuivre sulfuré et de quartz sera dans le cas inverse;

il pourra, dans certains cas, dispenser de toute

addition de débris, et se fondra au contraire avantageusement avec une surcharge de scories. Dans un

roulement moyen , où le poids des matières cuivreuses proprement dites monte à 0,600, la composition d'une charge peut être .évaluée comme suit Natte grillée Matières cuivreuses.

Fondants.

Minerais riches.. . . . . Scorie de rôtissage Scorie d'affinage. . . . . Produitscuivreux(7'classe) Débris de fourneaux. . . . Sable des soles Briques des parois du four.

t.

1,00/

0,435 , 0,108 1,600 0,043 ) 0,012 0,107 0,075 0,193 0,011 1,793

Manipulations

Le fourneau étant débarrassé de la charge qui

relatives à l'éla- vient d'y être élaborée , le fondeur recommence boration d'une . charge.

4t nerais riches, et les battitures de laminoir. Après avoir refermé le registre, il ouvre la porte de travail qui, jusque-là, était restée fermée, et s'empresse d'étendre, au moyen du râble, ces matières en couche à peu près uniforme. Il termine le chargement en projetant à la pelle sur toute la FONTE POUR MATTE BLANCHE.

immédiatement le trav.ail.d'une nouvelle charge, en ouvrant le registre de la trémie, et faisant tomber sur la sole les matières pulvérulentes qui y sont accumulées, savoir : la matte grillée, les mi-

surface du lit de fusion les débris de fourneau ainsi que la scorie de rôtissage et d'affinage, concassés

en fragments dont les plus gros ne dépassent guère la grosseur du poing. Après un intervalle de

12 minutes', consacré à ces diverses manipulalions , le fondeur abaisse et lute avec soin le cadre de fonte rempli de briques qui ferme l'ouverture de la porte de travail, puis il abandonne les matières chargées à leur action réciproque et à l'influence de la chaleur.

Chaque fondeur de service auprès d'un four exécute, pendant la fusion de la charge, des manipulations analogues à celles qui ont été signalées

pour la fonte II. Celles de ces manipulations qui concernent le travail même se réduisent à faire tomber le craya surabondant, à disposer convenablement les ouvreaux destinés à l'accès de l'air; enfin à tenir la. chauffe pleine de combustible. Le temps qui n'est point consacré à ce service est réclamé presque en entier par le transport des ,matières premières et des produits. Pour le chargement des trémies, les ouvriers se réunissent au nombre de quatre, et opèrent en commun, ainsi qu'il a été indiqué au sujet de la fonte II. Chaque fondeur, au contraire, transporte seul à la brouette les matières en fragments qui doivent être directement introduites par la porte de travail , ainsi que les deux produits de la fonte, la matte blanche et la scorie.