Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 210]

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PONTE POUR MATTE BLANCHE.

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§ 6. 1.V° OPÉRATION.

dont les plus grosses ne dépassent guère les dimensions d'une tête d'épingle; l'ensemble de ces caractères extérieurs rappelle à beaucoup d'égards les aciers fondus du Yorkshire. Je n'ai jamais pu

découvrir dans cette matte blanche type , le moindre indice de cuivre métallique mécaniquement mélangé.

La matte produite dans la fonte IV offre ordinairement des caractères intermédiaires entre ceux que je viens d'indiquer et ceux d'un autre 'type extrême dont la couleur est le gris-noir bleuâtre présentant parfois des reflets violets et ,rougeâtres, avec un mélange mécanique de fines

parcelles de cuivre métallique, plus ou moins irisé. La cassure est compacte, unie, souvent vitreuse et conchoïde; on y trouve ordinairement moins de bulles que dans la matte blanche. Ce qui distingue surtout ce type du précédent est la présence du cuivre métallique disséminé dans la masse, principalement dans les cavités bulleuses, en très-fines particules. Cette présence habituelle du cuivre métallique dans la matte la plus chargée de sulfure de fer, et son absence absolue dans la variété la plus riche en cuivre, forment une singularité dont l'explica-

tion m'a été révélée par une suite d'expériences qui seront rapportées plus loin. Ayant retrouvé plus tard avec d'autres conditions les mêmes phénomènes dans les plus grandes usines à cuivre du Sibérie, j'ai constaté continent européen et de la Sibérie propriétés que ce phénomène était lié à l'une les plus caractéristiques des mattes cuivreuses. Je

reviendrai sur ce sujet à l'occasion de la fonte n° V, dans laquelle ce dépôt de cuivre métallique

s'opère d'une manière beaucoup plus fréquente

et avec des conditions encore plus singulières que dans la fonte n° IV.

J'ai trouvé pour la densité de deux fragments choisis dans les parties les moins bulleuses Matte blanche (type très-pur) Idem (variété très-bleuâtre )

5,70 5,32

L'analyse de ces mêmes variétés a donné Type

très-pur.

Cuivre.

Fer. Nickel, cobalt, manganèse. Etain , arsenic Soufre. Scorie mélangée, sable.

.

.

0,774 0,007 traces

Variété très-bleuàtre.

0,210 0,003

0,648 0,090 0,005 0,007 0,226 0,018

0,995

0,994

0,001

La matte blanche des métallurgistes gallois est donc identique avec le cuivre sulfuré des minéralogistes il est même assez rare que ce composé soit offert par la nature avec un tel degré de pu-

reté. Lorsqu'elle se charge de sulfure de fer, la matte blanche prend une nuance plus foncée avec des reflets bleuâtres et rougeâtres ; elle s'approche ainsi progressivement de la matte bleue produite dans l'opération suivante.

La recherche du cuivre dans un mélange de nombreuses variétés de mattes blanches recueillies

pendant un roulement de 15 jours, m'a donné 0,732 pour la teneur moyenne en métal. Pour simplifier un peu les calculs longs et compliqués aux-

quels donnait lieu la balance à établir dans les réactions métallurgiques de la fonte IV (§ 13, tableau IV), j'ai fait abstraction de la présence des métaux autres que le cuivre et le fer, et j'ai admis pour la composition moyenne de la matte blanche;