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5 n. IXe OPÉRATION.
1/2 heure après la fin du chargement, ou à 7 heures 1/2 du matin , les premières gouttes tombent sur la sole, puis la fusion et le rôtissage continuent à se produire simultanément jusqu'à midi et demi. Toutes les matières (sulfures et oxydes), sont alors réunies à l'état demi -pâteux, demifluide sur la sole où un fort bouillonnement té-
moigne de la réaction incessante exercée par l'oxyde de cuivre sur les sulfures. Pendant toute cette époque, le registre est constamment ouvert, et le seul travail que l'ouvrier ait à faire en sus du
chargement de la chauffe consiste à en régler l'ouverture de manière que le rôtissage se poursuive dans des conditions parfaitement uniformes. Si l'on con tinuaitü chauffer le four comme on l'a faitjusque-là, le dépa rt réciproquede la matte et des oxydes ne tarderait pas à s'effectuer, ce qui mettrait k'
fin à la décomposition graduelle des sulfures et à l'expulsion du soufre : on prolonge considérablement cette réaction en diminuant la température du four. Ce refroidissement constitue essentiellement la seconde époque : on le provoque en ouvrant partiellement, soit la porte de travail , soit plus ordinaireinent celle de la chauffe. A partir de ce moment, la température du four, qui avait été portée progressivement au rouge assez vif, di-
minue graduellement, de telle sorte que, dans un intervalle de 5' 3o', les parois du four et la matière étendue sur la sole soient devenues complétement obscures. Pendant ce temps, les oxydes et les sulfures se trouvent maintenus à cette tem-
pérature modérée qui suffit pour leur réaction mutuelle, et qui préserve les oxydes contre l'action scorifiante de la silice. Le mélange mécanique J
48i indispensable à là réaction de matières demifluides , se trouve d'ailleurs incessamment renouvelé par un moyen aussi efficace 'qu'ingénieux rdrrissAQE POUR CUIVRE BRUT.
sans aucune dépense de main-d'oeuvre ni d'outils,
On se sert à cet effet de l'action exercée sur la matte pâteuse fluide par l'acide sulfureux qui s'en dégage sans cesse et qui traverse cette niasse en tout sens. Le refroidissement se faisant d'abord sentir sur la surface du bain, il arrive un moment où les bulles d'acide sulfureux traversant avec ef-
fort la matière visqueuse, soulèvent celles-ci, en larges ampoules : il se forme ainsi peu à peu une croûte scoriacée extrêmement poreuse formée comme tout le reste de la matte d'un mélange de sulfures et d'oxydes. A partir de ce moment., les matières placées sur une sole échauffée recouverte
par cette croûte de matières solidifiées peu conductrices de la chaleur, se refroidissent avec une extrême lenteur : la réaction caractéristique de cette époque continue donc à s'y produire dans les conditions les plus favorables, avec un ,houillonnement qui contribue au progrès de l'opération, encore plus efficacement que ne pourrait le faire un brassage permanent. Pendant ce travail des agents physiques et chimiques, la plupart des ouvriers peuvent quitter l'atelier : c'est à peine si l'un d'eux a besoin de charger de loin en loin du combustible sur la chauffe où le tirage se trouve presque entièrement supprimé. A 6 heures du soir, soit i 2 heures après le commencement de l'opération, la température étant considérablement diminuée, l'acide sulfureux, indice essentiel de la réaction mutuelle de l'oxyde de cuivre et des sulfures, cesse de se dégager : il devient nécessaire de chauffer de nouveau les ma-