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15. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR 594 lité que dans toute autre région de la Méditerranée. La fonderie de Caronte pourrait d'ailleurs trouver en France même des ressources considérables dans les chaînes métallifères de l'Aude , du Var,
de l'eéraut , de la Lozère, des Alpes, du Forez, du Ly' Qnnais, du Beaujolais, des Vosges, etc., qui, toutes, soMdansdesconditionsasseztàvorablespour expédier les minerais à l'embouchure du Rhône. Pendant la première époque, sinon pendant toute la' durée de leur existence , les exploitations à ouvrir dans ces localités trouveront plus il'avantage à vendre leurs minerais à une fonderie centrale, même fort éloignée, qu'à les soumettre sur place initrniteDlentmétallurcTbique. Cette vérité se trouve
SI solidement tahlie par l'exemple de tous les grands diStèicts métallifères de l'Europe , qu'à mes; yeux fa création d'une fonderie centrale dans le bassin de Caynnte.me paraîtrait l'événement le plus pi:opre à développer l'industrie minérale dans le sud-est de la France. Ces .exploitations indigènes fourniraient pour la, plupart à la fonderie de Caronte des minerais plus pauvres que ceux qui seraient importés par voie de mer; et c'est, surtout la présence de tels minerais qui motiverait une modification ràdiçale dans la. méthode galloise. Pour des minerais ayant une teneur Moyenne de 0,02 à o,o3, tels que ceux qui alimentent les plus grandes fonderies de l'Europe continentale, et que l'on traite aussi parfois dans les fonderies de Swansea, la méthode galloise a de graves inconvénients et conduit, par exemple, à perdre dans les scories 25 pour ion du cuivre contenu dans les minerais. Par cé motif seulement, on se trouverait encore ramené vers l'une de ces admirables méthodes de fusion propres à l'Europe continentale , et dans .
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lesquelles la teneur moyenne des scories rejetées est dix fois moindre que celle des scories du pays de Galles.
Dans l'état actuel des choses, les minerais qui alimenteront la fonderie de Ca. ronte n'étant pas définis, il serait prématuré de rechercher quels procédés devront être employés pour leur traitement. Pour prévoir tous les cas possibles, il faudrait en quelque sorte présenter un abrégé de la métallurgie du cuivre, et ce n'est point ici le lieu d'entreprendre un tel exposé. Il suffisait de faire comprendre que la méthode galloise ne saurait être établie sans modification dans le bassin de Caronte. Si, dans l'origine, on devait y traiter des minerais identiques avec ceux que reçoivent les fonderies de Swansea ; si, pour simplifier les diffi-
cultés d'un premier établissement et écarter les mécomptes qu'entraînent, avec des ouvriers inexpérimentéS, les essais et les expériences, on se décidait d'abord à importer cette méthode dans toute .sa pureté, il faudrait être en mesure d'y apporter promptement les modifications que
l'expérience ne tarderait pas à conseiller. C'est seulement à ces conditions que la fonderie nouvelle
pourrait prendre un jour, dans le bassin 'de la
Méditerranée, la haute position que lui promet la nature des choses, et provoquer par l'exemple d'un premier succès la création d'établissements analogues destinés au traitement des autres minerais métallifères. La création de En conseillant la création d'une fonderie de la fonderie pro-
importe minerais de cuivre dans la France méridionale, je jetée slaatbioonnlorgnini..de rine pense pas céder à un aveugle sentiment valité nationale. Je sais que dans une bonne éCO merce du cuivre.