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s 15. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR
DU COMMERCE DU CUIVRE.
nomie commerciale chaque peuple ne peut prétendre à s'assimiler toutes les industries des peuples voisins ; qu'a cet égard il y a une sorte de partage naturel indiqué par les conditions physiques propres à chaque territoire, et qu'il y a, si
de protestation contre une prospérité, résultat naturel de la richesse du sol et du génie commercial
l'on peut s'exprimer ainsi, perte de force humaine à
troubler mal à propos l'ordre de choses que les conditions ont établi. D'un autre côté, personne n'apprécie plus que moi, d'une part, la supériorité naturelle qu'assure à la Grande-Bretagne la situation littorale de ses grands bassins carbonifères, de l'autre, l'habileté merveilleuse avec laquelle les métallurgistes anglais appliquent depuis un demisiècle leurs combustibles à la. fabrication de tous les métaux. Je conviens qu'en réussissant à traiter avec tant d'économie les minerais de cuivre portés de toutes les régions du globe, et en créant par là un approvisionnement nouveau de 12.000 tonnes de cuivre, les fondeurs de Swansea ont rendu à la civilisation un service signalé. Je reconnais enfin que dans le cours naturel des choses aucune autre région de l'Europe ne saurait produire cette richesse avec une si grande économie de matières et de travail humain. Si donc la Grande-Bretagne, en élaborant les minerais étrangers , avait toujours partagé dans une équitable mesure avec les producteurs de minerais et les consommateurs de cuivre, les avantages acquis dans cet ordre de choses à la marine et à la métallurgie britanniques; si un tarif d'achat, déterminé d'après les principes exposés précédemment 14, P. 549), donnait aux vendeurs .de minerais des garanties qui ne se trouvent plus aujourd'hui dans les ventes par ticketin, (voir 5 14,
p. 554), je n'aurais point, pour ma part, élevé
de l'Angleterre. Mais cette situation se trouve
gravement modifiée, d'un côté, par l'impôt consi-
dérable que le gouvernement anglais prélève dorénavant , à l'occasion du transit des minerais cuivreux , sur les consommateurs étrangers et
principalement sur l'industrie française ; de l'autre, par la coalition tacite qui s'établit souvent entre les fondeurs gallois, et qui permet à ces derniers de prélever sur les minerais importés une redevance exagérée, hors de proportion avec les frais qu'occasionne le traitement métallurgique. La création d'une fonderie dans la France méridionale, sans rompre entièrement des relations commerciales également avantageuses aux deux pays, donnera à l'industrie française des garanties contre le maintien ou du moins contre le progrès de ces deux tendances. L'existence du nouvel établissement ne sera pas compromise si le gouvernement anglais , ramené à un sentiment plus juste des intérêts commerciaux du pays, abroge le tarif restrictif de 1842. Le développement de la première fonderie sera très-rapide, et de semblables usines s'établiront vraisemblablement dans d'autres parties de la France, si les grandes familles qui pos-
sèdent la richesse minérale et les compagnies puissantes qui l'exploitent ont assez d'influence pour maintenir ce tarif ou pour le rétablir après
l'abrogation temporaire qui pourrait en être faite.
Inconvénients La réalisation de l'entreprise dont j'ai indiqué d &depuis un an des Pt.tection les chances de succès préoccupe tua toutes les conpersonnes réunissant , je l'espère , inculture récent.