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598 1 5.. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR di tions nécessaires pour la mener à bonne fin (1);
je remarque même que la question commence .à attirer l'attention des hommes d'Etat, et que dans un document parlementaire récemment publié (2), on a très-justement apprécié l'importance .
de cette nouvelle branche d'industrie. Je ne saurais tou tefois admettre avec le rapporteur de la dernière commission des douanes, que pour encourager cette dernière, il convienne de porter à 66 fr. par tonne le droit imposé à l'admission en France du cuivre métallique. Le rapporteur motive surtout cette proposition surce que l'Angleterre impose aujourd'hui à l'admission de minerai s étrangers un droit de douane qui explique la prospérité des fonderies galloises. Je ne saurais apercevoir aucune- analogie entre ces deux
mesures, et s'il y avait à chercher un enseignement
dans le régime restrictif invoqué comme précédent, on arriverait à une conclusion tout opposée à celle que le rapporteur en prétend tirer. Loin d'assurer la prospérité des fonderies galloises, le tarif de 1842 , en grevant la matière première élaborée 'dans ces établissements, est venu entraver
leur essor(voir ï4, p. 563). Aussi les fondeurs de Swansea sont-ils les plus ardents adversaires de ce tarif qui donne aujourd'hui à l'administration anglaise les mêmes embarras que donne à l'administration française le tarif des sucres. La question des cuivres est essentiellement différente en France Le présent ouvrage, terminé à la fin de 1847, n'a élA complétement imprimé qu'en mai 1848. Rapport fait sur le projet de loi relatif aux douanes, par M. Lanyer, député de la Loire (séance du 24 juillet 1847) , pages 191-196.
DU COMMERCE DU CUIVRE.
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et en Grande-Bretagne. En 1842, le gouvernement anglais voyait en présence deux groupes
d'intérêts : d'un côté , les propriétaires et les exploitants des mines indigènes qui produisent annuellement 15.000 tonnes de cuivre valant 33 millions de francs; de l'autre, les négociants, les armateurs de navires et les fondeurs intéressés à acheter, transporter et fondre une masse de minerais produisant à peu près la même quantité de métal. En adoptant le tarif du juillet 1842 , le gouvernement, sans sacrifier décidément ces derniers intérêts, a fait pencher la balance en faveur des industries qui tirent exclusivement du sol toutes leurs conditions d'existence et qui assurent à. la population la Plus grlincle somme de travail. Le principe de protection adapté en cet» circonstance a sans doute de graves inconvénients; il expose comme je l'ai dit, le gouvernement à tous les embarras d'une lutte ente des intérêts également puissants. Loin de 'se féliciter d'être entré dans cette voie., le, gpuvernement tentera vraiSerribt hl-eine-rit d'en sortii. et de trancher la difficulté, dans te 'sens cle1;:l,iberté commerciale. Ce régime a cependiaà i;otir la Grande-Bretagne des avantages :qu'on ne-13Kit -méconnaltre ;- et - par
exemple, en présence de l'essor si rapide des.
Mines étrangères, il fournira au besoin les moyens 4e conserver aux mines du Cornwall leur importance actuelle en réservant-à celles-ci le marché de la Grande-Bretagne. En France , la situation est essentiellement différente si l'on n'y jouit pas, des avantages attachés à la production d'un métal. indigène, on a pu du moins se soustraire à tous les embarras du régime restrictif. En outre, l'industrie française a profité avec tant d'habileté et d'intelligence de