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1.1
DU COMMERCE DU CUIVRE.
600
5 i5. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR
facilités accordées par le tarif à l'importation du cuivre, que la consommation de ce métal ( voir
p. 56o) y est à peu près au niveau de celle qui a lieu en Grande-Bretagne. La même re-
marque peut être faite pour le zinc qui est admis
en France moyennant un simple droit de balance (1). Le seul intérêt qui se rattache en France
au commerce du cuivre est celui des industries
qui élaborent ce métal ; cet intérêt exige que la matière première soit obtenue sur le marché français au moindre prix possible; il serait compromis par l'aggravation de droit qu'on propose (I) Les droits imposés en France et en Grande-Bretagne à l'importation de 1.000 kilogrammes de divers pro-.
duits minéraux sont indiqués dans le tableau suivant, qui rappelle aussi le prix moyen de vente dans les entrepôts
DÉSIGNATION.
0
d'établir. En élevant artificiellement le prix du cuivre sur le 'marché français pour provoquer la création de fonderies et d'exploitations de mines indigènes, on compromettrait une prospérité toute créée, et qui doit grandir encore, pour une éventualité qui pourrait ne pas se réaliser. rai prouvé que dans les conditions actuelles on pourrait entreprendre avec succès, sur une échelle restreinte, la fusion des minerais étrangers; que cette entreprise donnerait à l'industrie .
française les moyens de se soustraire aux exigences déraisonnables du tarif anglais et des fondeurs
gallois; qu'elle développerait les incontestables éléments de succès que présentent les houillères du midi pour le traitement des minerais métallifères de la Méditerranée. Ce but, le seul qu'il faille poursuivre maintenant , peut être atteint sans aucune aggravation du tarif; on exposerait
l'industrie française à des mécomptes de tout genre
Paix
1
6o t
MONTANT
du droit d'entrée
moyen
approximatif
en
de 1000 kil.
France.
en
GrandeBretagne.
fr.
fr.
Minerai de cuivre tenant 22 p. 100
387
1,10
34,09
Zinc
440
1,10
1,26
fr.
Cuivre.
2.200
33,00
232,95
Étain.
2.000
44,00
154,98
Plomb.
420
77,00
25,83
Fer commun
180
206,20
25,83
Acier commun
300
720,50
47,25
en l'excitant, par l'appât de mesures exceptionnelles., à aller au delà. Il est sans doute à désirer que l'exploitation.
des minerais métallifères (autres que ceux de fer), à peu près nulle aujourd'hui, prenne un développement proportionné aux richesses considérables que recèle le territoire français : j'ai la conviction qu'une telle entreprise est l'une de celles qui pourraient le plus illustrer l'administration française.
Mais ce serait en vain qu'on prétendrait donner l'essor à l'industrie minérale, par une élévation de tarif, même plus considérable que celle qui est réclamée pour le cuivre par le rapport sur la loi des douanes.
Ce n'est point ici le lieu d'analyser les causes qui empêchent en France l'essor de l'industrie