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sue LA SOUFRIÈRE
DE LA GUADELOUPE.
petit plateau Est, se présentent cinq autres fumerolles ou soufflards plus remarquables par le bruit que produisent les vapeurs aqueuses qui en sortent, que par leurs dépôts de soufre, car ces derniers sont complétement insignifiants et ne forment certainement pas en tout i hectolitre; ces cinq fumerolles sont espacées entre elles de 3 à 5 mètres. La fente, qui est entièrement oblitérée en cet endroit par les dépôts cinériformes , rejette brusquement au Sud, et, courant vers le S. E., présente une succession de huit autres fumerolles, puis, suivant une direction oblique à la pente du versant, elle s'étrangle progressivement et finit par disparaître entièrement à 7o mètres au-dessous du plateau supérieur. Les dépôts de soufre de ces huit funiarolles peuvent être évalués à 12 hectolitres. Il existe donc, comme nous l'avons dit, trentehuit fumerolles plus ou moins considérables en activité sur la surface de la Soufrière, et le total des dépôts de soufre qu'elles ont produit n'excède pas 32 hectolitres. Il est une remarque qui n'a échappé à aucune des personnes qui ont visité la Soufrière, c'est que malgré l'abondance des vapeurs qui sourdent des fumerolles, on n'est ralliement incommodé par
denseurs qui ont été placés sur les fumerolles les
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d'odeur de l'acide sulfureux. La vapeur d'eau
bouillante vous brûle si vous en approchez trop; mais la seule odeur appréciable est celle de l'acide chlorhydrique qui occasionne un véritable rhume de cerveau par suite d'une inspiration prolongée, tandis que les vapeurs sulfureuses sont à peine sensibles, ce qui explique le peu d'abondance des dépôts formés par les fumerolles et les résultats peu satisfaisants produits par les appareils con-
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plus actives.
La fumerolle n0 8 de la fente Est a été choisie comme type d'expérience, parce que c'est elle qui nous avait donné les meilleurs résultats dans des essais préliminaires.
Un premier appareil, composé d'un baquet renversé communiquant par un série de tubes en
bambou, de io mètres de long et de om, Io de diamètre, avec un second baquet également renversé, convenablement luté ainsi que, le premier, et suivi d'une égale longueur de tubes en bambou semblables au premier, n'a produit, au bout de quarante jours que 01(,o225 de soufre déposé seulement dans les Io derniers mètres de bambou, tandis que les deux baquets et les tubes in-
termédiaires n'en offraient aucune trace. Il est évident que cet appareil était insuffisant, parce qu'il s'était formé un léger dépôt au pourtour et en dehors du premier baquet posé sur la fumerolle, et que le diamètre des tubes n'ayant que omoo n'offrait pas une surface de refroidissement suffisante, d'autant plus que le bois est mauvais conducteur du calorique.
Le premier appareil a donc été remplacé par
un appareil en zinc de forme pyramidale de r mètre environ de côté sur i ,5o de hauteur, suivi d'un tube condenseur cylindrique de Io mètres de longueur sur orn,26 de diamètre ; l'épaisseur du zinc étant de om,00032 seulement. Cet appareil placé le 4 août fut levé le 17, treize jours après, en présence de M. joly,, directeur des -ponts-etchaussées de la Martinique, chargé de vérifier nos
opérations, et nous avons constaté qu'il s'était formé dans les huit derniers mètres du tube con-
Appareils condenseurs.