Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 65]

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SUR LA sourRIÈRE

denseur un dépôt dont l'épaisseur pouvait être évaluée à om,00025 , ce qui correspond à ona-cub.,00i 3 ou 21',60 de soufre pour 13 jours ou 73 kilog. par

an. Les deux premiers mètres de tube, ainsi que

l'appareil reposant sur la fumarolle, ne contenaient aucune trace de dépôt, et la chaleur développée à leur surface était telle qu'il était impossible de les toucher sans se brûler. Cette proportion

de soufre obtenue porterait, en supposant une égale faculté de production aux autres fumarolles, le produit total annuel à 2 .774 kilogrammes , quan-

tité tout à fait insignifiante et insuffisante pour alimenter une exploitation quelconque, car il fau-

drait 18o ans au moins pour que les fumarolles

produisissent le chargement d'un navire de

800 tonneaux, et cette expérience démontre à priori l'inutilité de recherches tendant à rencontrer des masses de soufre mélangées aux cendres, aux sables, soit de la soufrière , soit des environs. On remarquera que les autres fumarolles sont loin de posséder la puissance productrice de celle choisie pour les expériences, et qu'il a été reconnu que les volcans produisent d'autant plus de soufre

qu'ils s'éloignent davantage de leur période de plus grande activité. Cette expérience démontre en outre que la condensation du soufre ne peut avoir lieu que lorsque les vapeurs des furnarolles-

se trouvent ramenées à une température assez basse pour que les vapeurs aqueuses soient elles-

mêmes condensées, et qu'il serait absurde de supposer que l'intérieur rie la montagne contienne du soufre condensé, puisque l'appareil en zinc et les premiers mètres de tubes condenseurs exposés extérieurement au contact d'une atmosphère dont la température était très-basse n'ont offert aucune trace de dépôts.

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DE LA GUADELOUPE.

Tl existe sur la face N. N. O. de la soufrière, au lieu appelé le volcan du Nord, ou éboulement du Matouba, d'anciennes fumarolles qui présentent, .dans les anfractuosités des roches, une assez forte proportion de soufre à l'état d'efflorescences. Ce dépôt peut, sans exagération, être évalué à environ 20 hectolitres. Ces anciennes fumarolles ont, dit-on, cessé d'être en activité en 1837, à la suite

d'un éboulement qui eut lieu dans cette région de la soufrière, époque à laquelle les fumarolles de l'Est sont devenues plus actives. Il existe également au pied du morne Napoléon deux excavations dans lesquelles on pourrait récolter deux autres hectolitres de soufre. Enfin, sur la face Sud de la soufrière, on remarque d'anciennes fumavoiles dont le produit en soufre pourrait encore

être évalué à 2 ou 3 hectolitres; mais tous ces dépôts sont en général tellement minimes et disséminés , qu'en conscience on ne peut les compter que pour mémoire. On a avancé que la grande grotte, actuellement comblée, offrait autrefois des dépôts de soufre considérables; cepen-

dant MM. le Lherminier, docteur,Césaire M icha ud, Albert Soucq et autres personnes dignes de foi qui

ont fréquemment eu l'occasion de visiter cette grotte à l'époque où elle était accessible, nous ont affirmé que rien n'était plus faux que cette assertion, et qu'elle peut marcher de pair avec cette poétique description de la soufrière, qui

y signalait un tapis de soufre dans lequel on enfonce jusqu'à mi-jambe. Ces messieurs assurent

qu'il existait seulement à l'entrée de la grotte quelques légères efflorescences de soufre et de sous-sulfate d'alumine.

Tome xir, 1848.

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Anciennes tu Nmoarrdo

lles dites du