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DE SAINT-ÉTIENNE (LOIRE).
jaune. Les schistes eux-mêmes reposent sur une
telle sorte que la formation entière a pris une teinte ocreuse très-prononcée. De plus, le terrain est gé-
roche grenue, grise ou jaune, fort dure, qui se compose surtout de dolomie criblée de concré-
tions siliceuses. Le tout a une puissance moyenne
de 20 mètres, et s'appuie directement contre le terrain primitif. Les schistes offrent de rares em-
preintes de fougères peu nettes et présentent, comme le grès, quelques parties isolées, ou même
de petites veinules de baryte sulfatée. Evidernment ces détails doivent suffire pour prouver que si la partie supérieure de notre formation peut encore être réunie au lias sous le nom de grès infraliasique , il n'en est plus de même de la partie inférieure qui a beaucoup plus de rapports avec les
marnes irisées, ou en général avec le groupe appelé trias. Mais en même temps on voit que le trias est alors aussi intimement uni au lias que celui-ci l'est aux autres parties des terrains jurassiques.
On peut particulièrement bien observer tout l'ensemble de ce terrain au Nord de Privas , le long du petit ruisseau dit le Charalon, ou bien entre le
mont Charay et le mont Gourdon, à mi-chemin Trias hBessège.
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TRAVAUX DU LABORATOIRE
de Privas à Aubenas, ou enfin au Nord d'Aubenas, en se dirigeant directement vers Mercuer et Prades. A Bessège , ce même terrain de grès et de marnes schisteuses se montre sous le lias et repose sur la formation houillère à stratification discordante; mais les grès sont moins abondants, et par contre les calcaires magnésiens et les marnes beaucoup plus répandus; en outre la formation entière a pris
un développement plus considérable, et tandis qu'a Privas le minerai de fer est en quelque sorte un accident dans le trias, il y est au contraire répandu avec profusion aux environs de Bessège , de
néralement manganésifère , et même, près d'Anduze , on vient d'y découvrir un gite très-remar-
quable de calamine et de galène. Jusque dans plusieurs de ses plus petits détails, ce terrain offre une analogie frappante avec la formation triasique de la Pologne et de la Silésie, que nous a fait connaître M. Pusch; et sans doute cette analogie est un motif de plus pour classer le terrain dolomitique de l'Ardèche et du Gard dans le groupe du trias.
Entre Bessège et les Vans, le terrain triasique couronne une série de hautes collines dirigées du Sud au Nord. Ses assises plongent en pente douce à l'Est sous le lias et affleurent toutes sur le revers occidental qui est beaucoup plus abrupte. Au-dessous et à mi-coteau, ressort le terrain houil-
ler. Sa stratification est tout à fait discordante ; l'inclinaison de ses bancs est en effet beaucoup plus forte, très-souvent même complétement inverse, tandis que les rapports du trias avec le lias sont ici, comme à Privas, des plus intimes. Quant à la composition du trias et à l'ordre de succession de ses assises, il y a des différences assez notables
entre Privas et Bessège. Dans cette dernière localité, on trouve à la base du terrain une puis-
sante masse de grès blanc quartzeux, en tous points semblable à celle qui précède à Privas le
lias, et y forme ainsi le dernier membre de la série triasique.
Sur le grès reposent quelques minces lits d'argiles marneuses, le plus souvent jaunes, quelquefois grises; puis généralement une couche de fer
hydraté manganésifère. Au toit du minerai pa-