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YOUVOIR MAGNÉTIQUE 434 Pour faire adhérer à l'appareil la poudre d'une substance magnétique, on met dans un carton dont les rebords sont relevés, une certaine quantité de cette poudre : autant que possible cette quantité est la même pour toutes les substances ayant même
pouvoir magnétique; elle est toujours de beau-
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coup supérieure à celle qui peut reAer adhérente. On présente ce carton aux cylindres, et à l'aide de légères secousses qu'on lui imprime, on peut faire en sorte que la poudre de la substance magnétique s'élève jusqu'à une hauteur déterminée, constante dans toutes les opérations; cette hauteur, de 2 millimètres environ dans mes expériences, était marquée par des cercles tracés en creux sur chacun des cylindres à une distance de 2 millimètres de leurs bases. Quand la substance est fortement magnétique, elle s'élance quelquefois jusqu'au-dessus des cercles limites; pour déterminerson pouvoir, il est alors préférable d'employer simplement le barreau aimanté muni d'un disque(i). Quand au contraire la substance est faiblement magnétique, on peut
toujours, en réunissant la poudre sur une épaisseur de 2 millimètres, y plonger les deux cylindres et arriver à ce qu'elle adhère jusqu'aux deux cercles limites. Dans ce cas, on prend donc pour comparer le pouvoir magnétique des substances les poids de chacune d'elles qui peuvent adhérer sur les bases inférieures ainsi que sur les surfaces latérales de deux cylindres droits ayant 2 millimètres de hauteur, l'intensité magnétique de ces cylindres étant supposée constante. Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer (2), (I) Annales des mines, 4* série, t. XIV, p. 84. (2) Annales de chimie, 1849, t. XXV, p. 195.
DES MINÉRAUX ET DES ROCTIES.
435 c'est principalement le long de l'arête de contact des deux .cylindres que les fluides magnétiques sont accumulés; il en résultequepour la plus grande partie
des substances, c'est-à-dire pour celles qui sont faiblement magnétiques, on n'a que quelques milligrammes ou quelques centigrammes qui adhèrent le long de l'arête de contact : c'est seulement lorsque la substance est fortement magnétique qu'il y en a sur la surface des deux cercles de base et surtout sur les surfaces latérales. Pour opérer dans des circonstances toujoursbien
identiques, il serait d'ailleurs bien préférable de réunir les deux cylindres en une seule pièce à l'aide d'une garniture d'antimoine formant disque (1) et
de comparer seulement les poids qui adhèrent à la surface inférieure de ce disque sur les deux cercles de base et surtout à leur point de contact. Lorsque la poudre adhère aux cylindres, on place au-dessous un carton vide destiné à la recevoir, et
on arrache simultanément les deux cylindres en maintenant toujours le carton au-dessous d'eux. L'arrachement des cylindres est préférable à l'inter-
ruption du courant, qui donne lieu à des lenteurs et qui peut contribuer à faire varier l'intensité du courant ; en outre, quand les cylindres sont arrachés, il résulte des recherches de F. Watkins (2) qu'ils perdent presque immédiatement leur magnétisme, et par conséquent la poudre adhérente par attraction magnétique tombe d'elle-même tandis que celle qui a pu être enlevée par attraction moléculaire reste adhérente. Dans des expériences exécutées sous ma direcAnnales des mines, 4` série, 1. XIV, p. 81, Dove. Ropertorium der physick, t. 1,1837, p. 277.
Unité.