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EXPLOSIONS ET RUPTURES
D'APPAREILS A VAPEUR.
l'a prouvé par le calcul, l'expérience l'avait également démontré ; plusieurs fois on a été dans la nécessité de suspendre la marche du marteaupilon faute d'une quantité suffisante de vapeur ; on avait même établi un ventilateur pour activer la combustion et par suite augmenter la production de vapeur. La chaudière était trop petite, on ne l'aurait pas toujours alimentée quand on manquait de vapeur. La partie supérieure du conduit de flamme n'aura pas toujours été couverte d'eau , elle aura acquis une température élevée, puis elle aura été refroidie promptement lôrsqu'elle aura été de nouveau recouverte, par l'eau ; il en sera résulté une contraction brusque qui aura altéré la tôle dans la tenacité et dans la forme qu'elle présentait, elle aura ensuite cédé à la pression de la vapeur cor-
dières à carneaux extérieurs; ce peut être un motif pour les faire adopter quelquefois sur des bateaux. Cela ne doit pas l'être pour .des chaudières qui doivent être placées dans un local qui présente une étendue suffisante.
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respondante à la charge des soupapes.
Cette explication est tirée des rapports qu'ont rédigés sur les lieux MM. Drouot et Moevus; elle est probable. Si les chaudières du Cornouailles, qui ont des conduits intérieurs d'un plus grand diamètre, ont
donné lieu à moins d'explosions que des chaudières, en France, de plus petites dimensions, cela provient sans doute de ce que celles-là sont beaucoup plus grandes que ne l'exige le service de la machine qu'elles alimentent, qu'il n'arrive jamais
que le niveau de l'eau descende au-dessous des parties en contact avec la flamme du fourneau et que la combustion est très-lente. Les chaudières à foyer et larges conduits de flamme intérieurs n'offrent point les avantages que leur ont supposés leurs partisans; elles occu-
pent, il est vrai, moins d'espace que les chau-
Ces chaudières sont plus sujettes que celles d'une autre forme à éclater. On doit veiller avec soin à ce que les parties supérieures des carneaux soient toujours recouvertes d'eau ; on doit exiger, conformément à la circulaire du 17 décembre i848, que la tôle employée pour la confection des tuyaux pressés du dehors au dedans ait une fois et demie l'épaisseur donnée par la formule e
1,8 (ri
3. i) d±3.
Sous une pression effective de vapeur égale à N° 6. (Gard). une atmosphère, une chaudière en cuivre a éclaté Bagnols Chaudière dela dans la filature de M. Vernet, le 18 novembre filature du sieur 1847, à cinq heures du matin, au moment où les Vernet. ouvriers se rendaient au travail. La calotte la plus éloignée du foyer s'est séparée violemment du corps delà chaudière, pendant que celle-ci, repoussée en sens contraire, a été projetée à une distance de 25 mètres après avoir ren-
versé un mur de 30 centimètres d'épaisseur. Une personne a été tuée, une autre a été blessée. Sur la calotte qui s'est détachée, sur une longueur de orn,25 , la tôle de cuivre était réduite à une épaisseur de 2 millimètres; la tôle était altérée, il restait à peine un demi-millimètre de cuivre métallique. La rupture ne s'est pas faite instantanément, il s'est écoulé un temps appréciable entre le moment où l'on a entendu le bruit causé par la rupture de la chaudière et celui où la chaudière a été lancée hors du fourneau où elle avait été placée.