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EXPLOSIONS ET RUPTURES
D'APPAREILS A VAPEUR
La chaudière servait depuis douze ans, mais elle avait été réparée et soumise à l'épreuve, à /a presse
amincie, réduite à une épaisseur de 3 à 4 millimètres; sur un point on a 'trouvé moins de 2 mil-
a
hydraulique, en 1846. M. Barnier, garde-mines à Alais, qui a rédigé le rapport sur cette explosion, a très-bien signalé la cause de la destruction rapide du cuivre. Le niveau d'eau normal dans la chaudière était de 13 à 14 centimètres au-dessous de la partie supérieure des carneaux. La feuille qui a été la plus altérée était placée à l'extrémité de la chaudière dans la partie où les carneaux latéraux viennent se réunir. N. '/. A la mine de Bouzor, concession des Barthes Bouzor. (bassin de Brassac, Haute-Loire), une chaudière Concessi on des Barthes, bassin à vapeur-de 6r°,5o de longueur et rn-,20 de diade Brassac. mètre a fait explosion le 13 août 1847. La calotte antérieure a été projetée à une distance de 70 mètres sur une ligne faisant un angle de 3o degrés avec la direction de l'axe de la chaudière. La partie postérieure s'est écrasée et est restée dans le fourneau, pendant que la partie moyenne, déchirée et déformée, a été projetée en l'air; elle est retombée et est restée suspendue sur le balancier de la machine. Les murs du bâtiment, du fourneau, de la ma-
chine ont été renversés; une chaudière voisine
remplie d'eau froide a été coupée en deux parties
perpendiculairement à l'axe, sous l'action d'un choc violent et des secousses produites dans le massif du fourneau. La tôle de cette chaudière avait dans l'origine Io à I I millimètres ; aprèsl'explosion on a trouvé encore cette épaisseur sur quelques points, mais sur beaucoup d'autres la tôle est altérée, corrodée,
limètres.
La chaudière avait été souvent réparée; elle portait de nombreuses pièces, elle avait été retournée sens dessus dessous. La cause de la destruc-
tion rapide de la tôle était connue; on employait, sans lui faire subir aucune préparation, l'eau corrosive extraite de la mine. La cause de l'explosion est celle qui a été signalée pour la chaudière des carrières d'Avrillé dans le vingtième volume de la 3' série des Annales des mines. N°8. La chaudière de la scierie du sieur Mangin à la Scierie du sieur. Cour-de-Jean-Brun (contmune de Fram Wuhan , Malien (D oubs). Doubs), a été fabriquée en 1846, essayée le 22 octobre de la même année, à Besançon, et timbrée à 5 atmosphères. 11 a été reconnu que la tôle employée était de bonne qualité. Dix-huit mois après, le 31 mai 1848, un bouilleur s'est fendu. L'eau est sortie par le foyer; quelques. briques du fourneau ont été jetées surie sol; le chauffeur a eu le visage, les pieds , les mains brûlés ; la chaudière et les bouilleurs n'ont pas été déplacés. Dans le bouilleur de gauche, à la partie inférieure, à orn,7o de l'avant, il s'est fait une déchi-
rure de 0,20 de longueur sur une largeur de
0m,o2 ; la tôle était réduite en cette partie à 2 millimètres d'épaisseur. Le chauffeur était un ouvrier peu expérimenté dans le service des machines à vapeur, il manquait de tout moyen de connaître le niveau d'eau dans la chaudière; le flotteur d'alarme et le flotteur ordinaire ne fonctionnaient pas; les soupapes étaient
chargées d'un poids double de celui qu'elles auraient dû porter (7 atmosphères, 8 au lieu de 4).