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EXPLOSIONS ET RUPTURES
C'est avec raison que M. Boyé dit dans son rap-
port que le simple exposé des faits suffit pour donner la cause de l'accident ; il est évidemment
Résumé.
dû à la négligence apportée dans la conduite et la surveillance de l'appareil à vapeur. Il y a eu contravention aux articles 24, 25, 29, 3o et 31 de l'ordonnance du 22 mai 1843. Les accidents décrits sous les n" r, 2 et 3 (pa-
peterie de Valvernier, le Fulton, le Comte-de-
- Paris) sont les conséquences d'un vice de construction. Les matériaux employés ne présentaient pas une résistance suffisante pour la pression qu'ils avaient à supporter.
N° 4. Le bouilleur dont ilest parlé sous le n° 4 était mal terminé par un fond plat; même lorsque le cylindre a un petit diamètre, om,35 à on',4o , il
est mieux de donner un peu de courbure à la feuille qui en forme l'extrémité, comme cela se fait généralement aujourd'hui. On aurait dû ne pas attendre douze ans pour s'assurer, par une nouvelle épreuve, si la tôle ne s'était pas 'détériorée par un trop long usage. IV' 5. (Chaudière de MM. Auhry et Châteauneuf, à Valbenoit). Les chaudières à larges conduits de flamme sont sujettes à se déformer facile-
ment; on doit s'opposer à cette tendance, nonseulement en employant de la tôle plus épaisse, mais encore en calculant les dimensions du vo-
lume d'eau contenu dans la chaudière, de manière à ce que le niveau d'eau ne s'abaisse jamais audessous des parties en contact avec la flamme du fourneau. Il y a là vice de construction, négligence dans l'entretien du niveau d'eau ; cela a amené la défor-
D AP,PAREILS A VAPEUR,
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mation et la destruction d'une chaudière au bout de dix-huit mois de service. N° 6. Dans la filature de M. Vernet, à Bagnols, le fourneau a été mal construit; les carneaux étaient de 14 centimètres au-dessus du niveau normal de l'eau dans la chaudière. Des constructeurs emploient cette disposition sous prétexte qu'elle procure une économie de combustible. On doit repousser une disposition qui détruit rapidement les chaudières et peut donner lieu à de graves accidents. N°8 (Scierie du sieur Mangin, à la Cour-de-Jean-
Brun, commune de Frambouhan). En dix-huit mois, une chaudière bien confectionnée en tôle de bonne qualité a été mise hors de service et a éclaté par suite de la négligence que l'on a mise dans le bon entretien et le bon emploi des appareils de sûreté prescrits par les règlements, et par la négligence du chauffeur. Dans les faits que nous avons signalés diverses contraventions ont été commises. t° Aux articles 2 et 4 de l'ordonnance du 22 mai 1843. (Au Valvernier, la chaudière à vapeur et les cuves à papier ont été établies sans épreuve ni autorisation.)
2° A l'article 3 de l'ordonnance du 17 janvier 1846. (Le Comte-de-Paris a quitté le port sans permis de navigation avant d'avoir été visité par une commission.)
3° Au troisième paragraphe de l'article 18 de l'ordonnance du 22 mai 1841 (L'épaisseur de la tôle dans la chaudière de MM. Aubry et Châteauneuf a été calculée comme si les tuyaux étaient pressés du dedans au dehors; elle aurait dû être augmentée.)