Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 92]

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9:ErES IVIÉTALLIFÈEES DE LA SUÈDE,

reposer snr les feuillets verticaux du gneiss. ..Le terrain silnrien a été aussi modifié par des gra-

nites , mais ce métamorphisme a consisté en un effet d'endurcissement et de silicification, les schistes n'ont point acquis une structure cristalline qui les rapprochât du gneiss, ils n'en renferment point les éléments. Dans le midi de la Suède et aux environs de Formation d'urthonsehiefer de Christiania en Norwège, le gneiss est immédiatela Norwège et de ment recouvert par les roches de la formation pala Laponie. lozoïque ; mais au nord du lac Miôsen et dans une grande partie de la Norwège, on voit succéder au gneiss la formation dUrthonschiefer (schiste argileux primitif ou sans fossiles), qui est antérieure

aux terrains siluriens ; elle offre des caractères d'analogie, d'une part avec ces terrains, de l'autre avec la formation gneissique. Elle me parait correspondre à cet ensemble de couches inférieures. au système silurien, que l'on avait désigné en Angleterre sous le nom de terrain cambrien, que Dufrénoy a reconnu dans l'ouest de la France et dont j'ai signalé l'existence dans les Pyrénées. Cette formation, qui est très-développée en Noryvège , renferme des assises de schistes argileux et de schistes cristallins, de grauwacke et de poudingue, de quarzite et de calcaire, qui est tantôt

cristallin, tantôt à grains fins et presque compacte, ressemblant alors aux calcaires siluriens. En divers points on voit les couches de ce terMations qui existent ci tre les de formations

gneiss et d'Urthonseinefer.

rain reposer à stratification transgressive sur le

gneiss primitif, mais quelquefois cette discordance n'est pas visible, et en outre on peut observer une

certaine analogie entre les deux terrains sous le rapport de la composition. Le premier renferme

souvent des couches de micaschiste, de schiste am-

phibolique et même de gneiss : d'un autre côté,

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la formation gneissique prsente quelquelbis des couches de schiste argileux , mais en masses peu étendues , devenant graduellement feuilletées et passant au micaschiste ; on y voit encore des couches de quarzite, et souvent j'ai eu l'occasion de remarquer que le gneiss offre l'aspect d'un grès micacé nettement stratifié. Il n'y a donc pas, sons le point de vue pétrographique, de différence absolue entre la formation de gneiss, même la plus ancienne de l'Europe, et le dépôt sédimentaire qui lui succède immédiatement, et sur l'origine duquel il ne peut y avoir de contestation ; c'est Un nouvel argument en faveur de l'origine sédimentaireet métamorphique des gneiss de la Scandinavie.

La probabilité de cette origine est démontrée

par la disposition du gneiss sous forme de lits alternativement micacés, quarzeux et feldspathiques, par sa structure qui ressemble parfois à celle d'un grès, par son association avec des roches stratifiées, quarzeuses et calcaires, et enfin par la présence du

graphite et de l'anthracite, présence qui porte à croire que déjà les végétaux commençaient à croître à la surface du globe. Il est même présumable qu'il existait aussi à cette époque des animaux marins, à en juger par les masses calcaires qui se rencontrent fréquemment dans le gneiss, et il est possible que par la suite on rencontre des fossiles en Scandinavie, dans les terrains schisteux et cristallins qui sont inférieurs au système silurien. Les couches de la formation d'UrthonsehieferBoch pintonine sont pas en général mélangées de granite comme nenis 'a si éN.rla celles de gneiss , et peut-être est-ce en partie à itionschieter.

Cause de cela qu'elles ont une structure moins

Cristalline. Cependant on y voit en beaucoup d'endroits des masses et filons d'un granite à gros grains qui offre de l'analogie avec l'espèce de granite que