Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
478
SUR LES PUITS NATURELS
On pouvait, en tout, compter douze de ces trous sur unelongueur de 25 pieds sensiblement parallèle à la direction des couches et sur une largeur de 6 pieds, de sorte qu'ils se trouvaient sur la ligne de coupure des têtes de couches. Au niveau des sources se trouvaient sept de ces trous remplis d'eau,, cinq autres se montraient avec toutes les particularités de leur forme dans les couches plus élevées du calcaire, de sorte que le regard pouvait
plonger profondément dans leur intérieur. Ces derniers étaient situés plus avant dans la roche et au toit des sources. Etaient-ils aussi remplis d'eau au niveau des sources? c'est ce qu'on ne pouvait voir. Probablement ils se trouvaient bouchés dans le bas, car on n'en voyait sortir aucune vapeur aqueuse. Peut-être-même étaient-ils déjà fermés dans leur partie inférieure avant la découverte récente des sources. Ils ne descendaient pas tout fait verticalement et présentaient sur leur hauteur plus d'une irrégularité et plus d'une courbure; cependant il était facile de remarquer qu'ils suivaient assez sensiblement dans leur allure princi-
pale l'inclinaison des couches du terrain , qui, comme nous l'avons dit, est fortement incliné et plonge au moins de 800. Ces trous étaient de différentes largeurs ; fun d'eux, situé dans la paroi de la carrière, avait pour section une courbe presque circulaire de 7 pouces de diamètre; d'autres, dans la paroi également, présentaient dans le haut un élargissement occasionné par les travaux dans la carrière; mais dans le bas ils avaient le même diamètre que les précédents, et leur section se rapprochait considérablement de la forme régulière du cercle.
OU ORGUES GÉOLOGIQUES.
479
Un de ceux remplis d'eau pouvait avoir 3 pieds de diamètre. Après avoir déblayé la terre végétale et enlevé
environ 2 pieds de calcaire, les ouvriers, ainsi qu'ils le racontent, aperçurent un dégagement de vapeurs aqueusessortan t d'une fente, et trouvèrent
bientôt une ouverture qui probablement était l'extrémité supérieure d'un de ces trous cylindriques; ils y enfoncèrent une longue peiche et atteignirent à 13 pieds le niveau de l'eau thermale. Les pierres détachées pendant le travail et
tombées dans le trou peuvent fort bien l'avoir bouché au-dessous de ce niveau, Dans les commencements, les ouvriers pouvaient atteindre à 6 pieds et demi au-dessous de l'eau ; plus tard , il n'était déjà plus possible à M. Monheim d'y enfoncer un bâton à plus de 3 pieds. Il est à regretter que l'on n'ait pas cherché à éviter la chute des morceaux de pierre et de terre dans ces trous et que l'on n'ait pas mesuré plus tôt la profondeur au moyen d'un fil à plomb. Il paraît que rien de tout cela n'a été fait, et ce ne serait plus guère possible maintenant. Ce qu'il y avait de particulièrement intéreSsant, c'était l'altération éprouvée par le calcaire dans le
voisinage immédiat des trous; des modifications semblables se montraient également, mais plus locales et moins prononcées, aux points de séparation des couches, dans toute l'étendue renfermant les cavités en question. Voici en quoi consistait cette altération du calcaire: les parois des
tuyaux cylindriques étaient changées, sur une épaisseur moyenne de 6 pouces environ, en une masse terreuse, gris-blanchâtre, formant presque pâte avec l'eau ; on remarquait les mêmes modifi-