Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 277]

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EXPLOITATION DES MINES D'ANTHRACITE

tion arbitraire quand l'ouvrier refuse de traiter amiablement. Aucune indemnité , aucune gratification ne sont accordées pour réparation accidentelle, afin d'intéresser l'ouvrier à une bonne exécution de travail. Chaque galerie ou taille est occupée par deux ouvriers y travaillant alternativement et solidairement à compte à demi. On distingue les paniers de combustible abattus dans chacune d'elles en y adaptant des jetons numérotés.

La spécialité de l'ouvrier est une condition

essentielle d'économie et de bonne exécution de travail. On l'obtient en l'occupant constamment, autant que possible, à pousser des galeries ou à reculer des tailles placées dans des conditions analogues. Les excavations accidentelles sont de graves inconvénients; on doit, à tout prix, les combler ou les effacer par de fortes remorces.

Il est très-important de laisser surplomber les parois intactes des tailles. Cette précaution soulage

beaucoup les soutènements des galeries en chemise; elle permet en outre d'enlever la jambe de charbon les séparant de la retraite sans occasionner aucun éboulement, et de retirer à volonté les remblais de l'extrémité des tailles sans les exposer à être envahies par eux. Les frais de remblaiement des remorces principales, ceux des tranches prises pour l'abattage des

piliers de séparation des galeries en chemise, augmentant proportionnellement à la longueur de ces remorces et par conséquent à la hauteur des étages, à l'épaisseur de ces piliers, ces dimensions doivent être convenablement restreintes.

DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.

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La division des étages en sections n'est pas exempte d'inconvénients ; mais ils sont effacés par de nombreux avantages dont les principaux peu-

vent être énumérés ainsi Depilages immédiats; production abondante nonobstant de faibles ressources, sans travaux prématurés, facile à soumettre à toutes les fluctuations de la consommation; abattage écono-

mique, avantageux; épuisement complet des masses de combustible quellcs qu'en soient la puissance et l'inclinaison ,; concentration, centra-

lisation ne laissant rien à désirer, et par conséquent: économie notable de frais de soutènement; réduction importante de fiais généraux; avenir de l'exploitation scrupuleusement mé-

nagé sans aucun préjudice à la sécurité de

l'ouvrier et à un aérage satisfaisant. Enfin je puis affirmer sans craindre d'être démenti, que quoique dix-huit mois suffisent pour battre en retraite une section d'étage de 5o mètres de longueur sur 5 mètres d'épaisseur, mes systèmes d'exploitation appliqués avec discer-

nement, ordonnés par des chefs mineurs actifs, intelligents et expérimentés, pratiqués par des du ouvriers habiles, parviennent à enlever les combustible dans les conditions les moins favorables. Ce n'est qu'après plusieurs années d'expériences, d'essais plus ou moins heureux que je suis parvenu à obtenir des résultats aussi satisfaisants. L'aérage

fut longtemps le plus grand obstacle à la concen-

tration des tailles. Or, je dois franchement l'avouer, le judicieux mémoire de M. Combes (i) m'a puissamment aidé à le surmonter. (1) Annales des mines, 3' série, t. XV.