Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 150]

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298 GISEMENT DU BITUME, DU LIGNITE ET DU SEL

de distance de ce puits. Contrairement à ce que l'on espérait, d'après la disposition horizontale habituelle aux veines bitumineuses, ces sondages dépassèrent la profondeur du premier puits sans rencontrer du bitumé; ce résultat négatif provient sans doute de ce que la couche avait été lavée et épuisée, au moins dans le voisinage du puits, par l'eau qui depuis plusieurs années en avait été aspirée. Aujourd'hui la totalité du gîte paraît épuisée, car les eaux n'en ramènent plus que des traces de pétrole. Du gaz inflammable se dégageait aussi du puits à pétrole de Schwabwiller, ainsi que des marnes voisines; celles-ci , lorsqu'elles viennent d'être extraites, exhalent une odeur de même nature que celle du pétrole lui-même. En raison de sa fluidité, le pétrole de Schwabwiller ne pouvait servir comme graisse, ainsi que celui de Bechelbronn. On l'a utilisé pour l'éclairage; puis on en a extrait par distillation des huiles et du bitume.

Couches des environs de Lobsann; leur relation avec celles de Becheffironn. Trois groupes de couches.

Les couches tertiaires que l'on peut étudier aux environs de Lobsann , soit par les travaux des

mines, soit dans les ravins, peuvent être subdivisées, pour la description, en trois groupes, qui sont, en commençant par le bas : A, marnes avec grès bitumineux ; B, calcaire d'eau douce avec lignite ; C, marnes à coquilles marines. A. Marnes et A. L'étage le plus inférieur connu à Lobsann grès eu sable hiconsiste en une série de couches de marnes et de turnineux. grès, dans lesquelles on a exploité deux couches

PRÈS BECHELBRONN ET LOBSANN

299 de sable bitumineux, à quelques mètres au-dessous des couches de calcaire avec lignite dont il va être question. Ces marnes sont grises, brunes, verdâtres ou quelquefois rougeâtres ; quelques couches minces de calcaire leur sont subordonnées ; le grès à ciment calcaire est quelquefois en masses très-dures qu'il Lut faire sauter à la poudre. Cet ensemble de couches a été reconnu par des sondages sur une épaisseur qui dépasse 6o mètres. Le sable bitumineux que l'on exploitait à Lobsann renfermait rarement au delà de 4 p. o/o de bitume, et en général seulement de 1,5 à 2,5 p. o/o. Ce bitume s'éloigne beaucoup plus de l'état fluide

que celui de Bechelbronn , et appartient à la variété de bitume que l'on a désignée sous le nom de malthe. Dans les couches dont il est question on rencontre quelquefois des débris de coquilles terrestres , entre autres des hélices. Le grès renferme aussi de nombreux débris de végétaux, autour desquels s'est concentrée de la pyrite de fer : dans le sable bitumineux se trouvent de petits lits de lignite, et quelquefois de gros morceaux de bois e conifère dont la structure sbeorivé. est bien co-

den

Les couches inférieures dont il s'agit sont le prolongement des couches de Bechelbronn , dans lesquelles on exploite aussi le sable bitumineux.

B. Au-dessus de

cet étage marneux sont B. Calcaire d'eau sieurs bancs de calcaire d'eau douce auxquels Phisont douce avec subordonnées des couches minces de lignite: cet en- pute. semble occupe une épaisseur totale de 5 à 9 mètres. Le calcaire bitumineux qui est l'objet principal de l'exploitation, forme trois couches dont l'épais-:. seur varie de i mètre à 2rn,5o ; il alterne avec du