Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 152]

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302 GISEMENT DU BITUME, DU LIGNITE ET DU SEL

fluence chimique ultérieure, le calcaire a plus abondamment et plus fortement fixé le bitume que ne l'ont fait les roches arénacées. Le calcaire bitu-

Un fait remarquable et qui peut jeter du jour

_sur le mode .d'arrivée du bitume, c'est que le calstructure larnel- caire bitumineux de Lobsann est souvent sacchalaire. roide ou lamellaire, comme le calcaire des terrains cristallisés; il contient en outre de petites cavités tapissées de cristaux rhomboédriques de chaux carbonatée. Cette structure cristalline, bien rare dans les terrains tertiaires qui sont éloignés de toute roche éruptive, contraste avec la cassure compacte habituelle au Calcaire d'eau douce. Une partie des couches calcaires sont subdiviLe lignite forme sma innne uax, odue, Lob

de nombreux lits de lignite très-minces et trèsalternant avec le st,e's par des lits d'eau rapprochés. Ces lits, dont l'épaisseur n'est ordicalcaire douce. nairement que de quelques millimètres , sont eux-

mêmes distants de la même quantité , ou au

plus de quelques centimètres; de sorte que tout

l'ensemble se compose d'une alternance de feuillets de calcaire et de lignite faiblement ondulés et parallèles : dans une épaisseur d'un mètre, on peut compter plus de 4o de ces lits à disposition rubannée. Quelques couches de lignite, qui sont assez épaisses pour être exploitées, atteignent om,3o,

et même om,60 d'épaisseur.

Le lignite de Lobsann a une cassure terne et compacte. Quoiqu'elle y soit toujours invisible à l'oeil nu, la pyrite de fer s'y décèle par les efflorescences de sulfate de fer qui apparaissent sur les parois des anciennes -tailles-, et par la forte odeur sulfureuse qui s'en dégage lors de la combustion. Il brûle très-facilement et avec une longue flamme. Un échantillon choisi et desséché

PRES BECFIELBRONN ET LOBSANN

1500 a laissé 58 p. o/o de coke et it j. cendres calcaires. Des masses siliceuses grises ou rosées

3o3

o/o de

, SonoreS Abondance des et fort dures, se rencontrent abondamment dans matièresle calcaire bitumineux , et moins souvent dans. le calcaire ordinaire. Dans le lignite lui-même on rencontre çà et là des masses quartzeuses, hérissées de petits cristaux très-brillants qui ne sont autre chose que du quartz enfumé; ce quartz est entremêlé de lignite. De nombreux vestiges végétaux

sont renfermés Débris de végé' dans les couches de calcaire, et surtout dans celles d'aun's rceers'reteronué." de lignite. Le calcaire est riche en graines et en ches. Chara.

empreintes de tiges de chara. Les graines sont

ordinairement silicifiées et dans un état parfait conservation : les tiges n'ont laissé que leur de

empreinte, soit dans le calcaire, soit dans le silex, et cette cavité contient souvent un enduit de bitume. Parmi les empreintes végétales, la plupart à forme peu distincte,

Feuilles de pal-

que renferme quelquefois le mi". calcaire dans le voisinage du lignite, on peut citer des feuilles de dicotylédones, des prêles dimension, et de très-belles feuilles de de grande qui, d'après M. Schimper, appartiennent palmiers àl'espèce de Chan-irops désignée par M. Unger sous. le nom

de Flabellarni maxima.

On a depuis longtemps remarqué dans le combustible de Lobsann du lignite en fibres bacillaires,

Lignite en aiPd!".b tie du Fr-1 oniteP"se On a compose' d'an-

Oit plutôt en longues aiguilles, auxquelles donné le nom de nadelkohle ou de lignite laire. Ces masses ne sont autre chose bacil-tierietir"cole que des dé- ché,s bris de troncs de palmiers dans lesquels , le tissu celluleux ayant disparu par la décomposition, les faisceaux fibreux se sont trouvés mis à nu ; cepen-