Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 48]

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2- ASSOCIATION DE L'ARGENT 94 hies, ne pouvaient être l'objet d'aucun doute, lorsqu'on les comparaît aux témoins. Présence de l'arLa diffusion de l'argent dans les minéraux gent dans Peau de l'Océan. talliques étant pour nous un fait bien établi, nous avons pensé que ce métal devait aussi se trouver dans l'eau de la mer. En effet, par des expériences multipliées, nous l'avons constaté dans l'eau de IOCéan, et même nous sommes parvenus à déterminer approximativement la quantité, qui s'élève à un milligramme pour I00_1(ilogrammes d'eau. Nous avons aussi reconnu l'existence d'une petite quantite d, argent dans du sel gemme provenant

des mines du département de la Meurthe, oit il constitue, comme on le sait, des couches régulières intercalées dans la formation des masses iri-

sées, qui est un dépôt marin; aussi nousne doutons, pas que l'argent ait existé. dans les anciennes mers aussi bien que dans les mers actuelles.

La .proportion çie ce métal, que nous avons Calcul de la t'tale t qua"litéque peut ro u vée dans l'eau de l'Océan, est sans cloute fort d'argent. renfermer de l'Océen.

l'eau minime ;.néaninoins , l'existence de ces traces d a r-

gela n'est pas un fuit sans importance, si l'on con,

Sidère l'immense développement des mers à la surface de notre globe. Admettons deux millions de myriamètres cubes pour le volume des eaux marines qui couvrent actuellement les trois quarts

de la surface de notre planète ; et pour cela , il faut supposer à ces eaux une profondeur moyenne

d'environ un demi-myriamètre (I). Or la teneur

ndtAttlquEs. de1'i: de lamer -étant d'un .c'eriii.Wrilee'fa"r piètre eube, ou environ i .000 kilogrammes par myriametre cube ; là :quantité totale d'argent contenu dans la mer (considérée par hypothèse comme étant également riche dans toute son étendue) ne s'élèvera pas à moins de deux millions de tonnes, -c-7-est-à-dire à plus de deux mille fois la quantité 'd'argent qui, maintenant , est fabriquée chaque année à la surface de la terre. Si l'on admet ces données, il en résultera que, depnis l'époque à lak

quelle les hommes ont commencé à habiter la terre, ils n'auront probablement pas extrait de son sein autant d'argent que les mers actuelles en renferment à l'état de dissolution; caria production de ce métal .a été autrefois beaucoup moindre qu'elle ne l'est devenue depuis quelques siècles.

modesertL'argent a pu être introduit de deux manières Deux traduction de dons l'eau de l'Océan, ou par des émanations de 'argent dans chlorure d'argent sorties du sein de la terre, ou , l'eaude roçon. Plisimplement encore, par l'action lente qu'exerce

l'eau salée sur le sulfure d'argent (t); car une

partie des régions qui contiennent des gîtes métallifères a dû se trouver et se trouve maintenant nous prenons pour-base-4e-gotre calcul est-pr-obablernent plutO't en-dessus qu'en-dessous .de la réalité.....

op gracarm de chlorure de sodium pur ont été dissous dans 39 erammes d'eau distillée, ci l'on y a

ajouté ogr.,94o de sulfure d'arrr'ent. Après dix-huit jours de contact , on a filtré:la dissolution et l'on y a lait passer sulfuré, jUsqu'à saturAion. y a un courant.d'hydrogime , , , . . , dot lc ii eu, un. preew itc qui s est u epose rrancenier4et poids,a.été trugyé égal à ogr.,006. La mêmq,expérience faite sur une dissolution identique, moins le-eulfure,eardg,r4uide gent, n'a manifesté aucun trouble sous sulfhydrique. ,

(i) L'évaluation'de la masse des eaux marines est nécessairement incertaine, car le relief du fond des mes n'est -do'dirtYque le long des côtes; aussi on ne peut Faiiiii.écier

que par des moyens indirects : toutefois le'volume'que