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FABRICATION DU COKE
s'effectue suivant un plan horizontal. Les morceaux de la partie inférieure sont plus petits. Ce fait est très-facile à expliquer. Comme la chaleur vient à la fois de la voûte et de la sole, que la masse est à la fois chauffée par-dessus et par-dessous, il y. a sur chaque ligne verticale qui la traverse un point qui reçoit moins de chaleur que ceux qui sont au-dessus ou au-dessous de lui. c'est là qu'existe la séparation. L'ensemble de tous ces points présente une surface cylindrique dans les fours cylindriques ;elle est plane quand la sole est plane. Il y a donc deux pieds pour le coke dans les fours à sole chauffée ; il n'y en a qu'un seul dans les fours à sole non chauffée. Dans ceux-ci , On arrive à durcir le coke et à rendre le pied très-faible par une cuisson lente et graduée. Le gaz se dégageant lentement, il n'y a point de boursouflement. C'est pour cela qu'il convient de ne laisser aux fours qu'une température peu élevée lors du chargement. Comme l'air s'introduit lentement , les gaz se consomment plus complétemcnt. Plus l'opération est longue, moins le dégagement est rapide, moins il y a de carbone fixe brûlé. C'est pourquoi, dans les grands fours, la cuisson en quatre-vingt-seize heures donne un rendement plus considérable qu'en vingt-quatre heures. Un temps plus long ne donne point de résultats meilleurs, parce que le dégagement ne peut être obtenu plus lentement. C'est à ce dégagement lent des gaz , à cette marche graduée de la cuisson de haut en bas, à l'étouffement .du four pendant plusieurs heures, qu'il faut attribuer le durcissement du coke, le
POUR LES LOCOMOTIVES ,
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peu d'épaisseur qu'a alors le pied, et le rendement plus considérable qu'on obtient.
Cela est tellement vrai
,
que pour avoir un
coke léger, friable, avec les mêmes houilles et les mêmes fours qui donnent du coke très-dur, il suffit de cuire rapidement, en donnant beaucoup d'air et en élevant la température. Ainsi , à Boulogne-sur-Mer, les houilles et les fours qui servent à fabriquer le coke, très-dur et très-dense, qu'on
brûle dans les foyers des locomotives, servent aussi bien pour fabriquer un coke léger qu'on emploie pour forger dans les ateliers des chemins de
fer. Seulement, dans le premier cas, on cuit en quatre-vingt-seize heures; dans le second, en vingt-quatre heures ou même en douze heures. Il y a encore une circonstance importante qui influe sur la dureté du coke : c'est le poids de la charge, c'est l'épaisseur de la couche de houille dans le four. Pour avoir un coke dur, il faut une forte charge et une cuisson lente. Si la charge était faible , c'est en vain qu'on ferait durer la cuisson; On n'aurait jamais la dureté qu'on peut obtenir avec de fortes charges.
C'est à cette derriière circonstance qu'il faut attribuer en partie l'amélioration sensible qu'on a obtenue dans les fours cylindriques. En portant à quarante-huit heures la durée de la cuisson, on
a pu élever la charge de 24 hect. à 37 hect.; c'est moins à la prolongation de la durée de la cuisson qu'à l'augmentation de la charge que l'amélioration me paraît devoir être attribuée. Un fait qui vient encore à l'appui de dette opinion, c'est que dans les fours plats à sole chauffée dont les dimensions sont à peu près celles que j'ai données pour les grands fours de l'Agrappe, on