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436 CREUSEMENT nES PUITS sions des pièces et des poutres que l'on avait em-
ployées indiquaient suffisamment que les planchers, considérablement forci liés d'ailleurs par les dix grands boulons, pouvaient résister à une pression de beaucoup supérieure à celle qu'ils étaient appelés à supporter ; on avait aussi apporté beau-
coup de soins dans leur établissement et dans le choix des matériaux. L'appareil présentait donc toutes les garanties de solidité désirables. Le 8 mars 1847, on a commencé à comprimer graduellement l'air dans le puits n° 3; à mesure que cette compression a augmenté, les eaux pressées dans l'intérieur du cuvelage ont été refoulées en grande partie, par le tuyau de décharge, dans la galerie d'écoulement établie au niveau des sables , et se sont rendues dans le puits n° 1. En même temps que la colonne d'eau diminuait, des
ouvriers ont bouché toutes les ouvertures qui livraient passage à l'air comprimé, et recouvert tous les joints des collets d'une couche de terre glaise de 0°1.02 environ d'épaisseur; ils ont aussi établi deux systèmes d'échelles verticales, le long
des parois du cuvelage, pour la circulation des ouvriers dans le puits. Le 21 mars, l'avaleresse a été mise complétement à sec, et l'on a pu arriver sur le schiste houiller. Le cuvelage ayant été visité avec soin , on a
reconnu qu'il ne manquait pas un seul boulon, qu'il était tout à fait d'aplomb , mais que les cercles de renfOrt, dont étaient munis les six premiers
tronçons à partir du fond , étaient brisés en plusieurs endroits. Le faux cuvelage, c'est-à-dire le cylindre qui était fixé intérieurement au tronçon inférieur au moyen de huit vis, a été ensuite détaché et descendu de om,3o dans le schiste, qui
A TRAVERS LES SABLES- MOUVANTS.
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avait été entamé par l'alésoir. Après avoir soigneu-
sement bouché avec de la terre glaise toutes les .ouvertures par où l'eau et les sables pouvaient se frayer un passage derrière le faux cuvelage, on a commencé l'enfoncement du puits pour chercher un terrain assez résistant et y établir une trousse picotée, sur laquelle on devait élever, intérieurement au cylindre en tôle, un cuvelage en bois ayant vingt-deux pans. On a d'abord traversé une certaine épaisseur de schiste houiller, puis cinq veines de charbon ; mais ces roches ne présentaient pas les qualités requises pour y établir la trousse; ce n'est qu'à 3m,4.7 audessous du cuvelage en tôle, que l'on a rencontré un banc dur et imperméable, clans lequel on a pu exécuter ce travail. A mesure que l'on a enfoncé, les parois du puits ont été tapissées d'une couche de glaise et revêtues d'un boisage provisoire. Ce travail d'enfoncement a été exécuté par des ouvriers travaillant par postes de cinq hommes,
dirigés par un chef mineur, et restant dans l'air comprimé pendant quatre heures consécutives; ils faisaient-trois postes (soit douze heures de travail) pendant quarante-huit heures, et recevaient environ 3 francs parlote.. Voici comment s'exécutait la manoeuvre pour leur entrée et leur sortie de l'appareil, et comment ils étaient distribués dans les travaux. La porte du plancher supérieur étant ouverte, celle du plancher inférieur ainsi que les deux robinets étant fermés, le poste d'ouvriers descendait dans le sas, après y avoir placé les caisses vides qui devaient servir à l'extraction des déblais; on fer-
Terne XVII ,
185o.
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