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CREUSEMENT DES PUITS 438 niait alors la porte du plancher supérieur, et l'on mettait le sas en communication avec le puits, en ouvrant le robinet établi sur l'autre plancher. Pendant que le sas s'emplissait d'air comprimé, les ouvriers prévenaient toute déperdition de ce fluide, en bouchant, avec de la glaise, toutes les petites ouvertures qui pouvaient se trouver dans le plancher supérieur; ils reconnaissaient très-facilement les places où ces fuites avaient lieu , par le mouvement que prenait la flamme de leur lampe lorsqu'ils rapprochaient du plancher. L'air étant parvenu dans le sas au même degré de tension que dans le puits , la porte du fond inférieur s'ouvrait facilement; trois des cinq ouvriers descendaient avec le porion au fond du puits pour détacher la roche ; les deux autres, dont la mission était cropérer l'extraction des déblais provenant de l'enfoncement, restaient sur l'échafaudage établi pour la manoeuvre du treuil. Les ouvriers qui avaient fini leur tâche se rendaient dans le sas à air, pendant que l'on en retirait les caisses vides et que l'on y plaçait les caisses remplies, qui se trouvaient sur
l'éciia fa u dage. Cette opération terminée, on fermait
le robinet ainsi que la porte du plancher inférieur, et l'on ouvrait le robinet supérieur ; l'air comprimé renfermé dans le sas se distendait progressivement, et, lorsqu'il était parvenu à la tension atmosphérique, la porte supérieure s'ouvrait etles ouvriers sortaient de l'appareil. Les caisses contenant les déblais, après avoir été amenées au jour et vidées, étaient redescendues dans les sas pour être introduites avec le premier poste qui devait se rendre dans les travaux. Lorsque la tension de l'air dans le puits était de 3, 6 atmosphères, il fallait une demi-heure envi-
A TRAVERS LES SABLES -MOUVANTS.
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ron pour comprimer d'autant l'air dans le sas, lors de la descente des ouvriers, et le même laps de temps pour ramener cet air à la pression atmo-
sphérique quand les ouvriers devaient sortir de l'appareil. Les ouvriers qui travaillaient au fond du puits détachaient la roche et plaçaient les déblais dans des caisses rectangulaires en bois, ayant o",3o de
hauteur, o",33 de largeur et o",63 de longueur; les ouvriers placés sur l'échafaudage (H) élevaient
ces caisses au moyen d'un treuil (U'), et les plaçaient de côté jusqu'à l'arrivée d'un nouveau poste de travailleurs. On a exécuté l'enfoncement du puits sans rencontrer de difficulté ; les eaux qui arrivaient en petite quantité étaient rassemblées au centre de l'avaleresse, et lorsque l'on voulait s'en débarrasser, on ouvrait le robinet inférieur du tuyau de décharge, et, en un instant, elles disparaissaient. Le 3 avril on a commencé, à 68,47 de profondeur, la pose de la trousse à picoterP (fig. 25), qui devait supporter un cuvelage en bois, ayant pour section droite un polygone de vingt-deux côtés; le 5, cette trousse était picotée, et l'on a monté de suite le cuvelage. Arrivé au faux cuvelage en tôle, on a dû le découper en brisant les rivets, parce qu'il ne se trouvait pas établi d'aplomb et qu'on ne pouvait le retirer entier. Cette opération terminée, on a continué à monter le cuvelage; parvenu à 4 mètres au-dessus de la trousse, c'està-dire à o",5o au-dessus de la base inférieure du
cylindre en tôle', on a établi une deuxième
trousse (Q) , et continué à monter le cuvelage en bois dans l'intérieur, en plaçant des trousses de 6 mètres en 6 mètres environ. Enfin l'on a arrêté