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GISEMENT ET FORMATION
une source de bicarbonate de chaux? Si ce marbre blanc avait été formé par voie de fusion, la chaux ne se serait-elle pas combinée avec la silice et les silicates du kaolin et des pegmatites? Les recherches de M. Damour sur les Geysers
d'Islande ont appris que l'eau chaude seule peut opérer la décomposition de certains silicates multiples , en dissolvant la silice unie à une certaine proportion d'alcali. Mais on sait aussi que l'acide carbonique et les carbonates alcalins facilitent considérablement cette décomposition. L'acide carbonique peut d'ailleurs seul expliquer la dissolu-
tion de la chaux, de la magnésie, du fer et du
Mode de forma-
manganèse, et par suite la formation d'un résidu uniquement composé de silice , d'alumine et d'eau. Si néanmoins NI. Robert cite , parmi les produits des Geysers, des terres bolaires de diverses couleurs, on doit aussi remarquer que non-seulement il ne s'en forme plus actuellement, mais encore que les dépôts siliceux d'Islande sont tous superposés à ces argiles, ce qui doit faire supposer quelque changement dans la nature des phénomènes. Très-probablement les sources d'Islande contenaient aussi à cette époque de l'acide carbonique. Une substance des terrains du Nontronais, dont
tien de la baryte il est plus difficile d'expliquer le mode de formasulfatée.
lion, c est la baryte sulfatée.
Pas plus que le fer, le silice et le manganèse, ce minéral n'a pu être introduit par voie ignée dans les terrains secondaires dont nous nous occupons.
La substitution de la baryte sulfatée au test des coquilles suppose nécessairement une action graduée et lente, la présence de divers agents, capa-
DES MINERAIS DE MANGANÈSE DES PYRÉNÉES. 87
bles d'enlever le calcaire et de déposer après coup la substance nouvelle. Il est difficile de croire que la baryte ait été dès l'origine unie à l'acide sulfurique. Non-seulement on ne connaît aucun agent capable de dissoudre ce composé en proportion tant soit peu notable, mais encore si la baryte avait été combinée avec
l'acide sulfurique, on ne comprendrait pas cornment cette base aurait pu abandonner l'acide pour se porter sur le peroxyde de manganèse. Il se pourrait que la baryte ait été dissoute clans les eaux minérales à l'état de sulfure de baryum, comme aujourd'hui les eaux des Pyrénées renferment du sulfure de sodium. Ou bien, ce qui 'me paraît plus probable , elle était unie, comme les autres bases, à l'acide carbonique, et plus tard d'autres sources, plus ou moins sulfureuses, auront transformé le carbonate en sulfate (1). Dans l'un et l'autre cas l'acide carbonique a dû dissoudre le test des coquilles, et la baryte, à l'état de sulfure ou de bicarbonate, sera venue occuper l'espace vide laissé par les fossiles, ainsi que toutes les fissures et géodes du terrain liasique; là elle aura été peu à peu transformée en sulfate par l'oxygène en dissolution dans l'eau.
Le zinc et le plomb dans les terrains secondaires Mode de forma-
tion des qui enveloppent le plateau central (Nontron, et carbonates Combecave, Drège, Alloue, Croix-des - Palliè- plomb et de zinc. res etc.), sont Partout si intimement liés aux
dsulfurese
oxydes ou carbonates de fer et de manganèse, ou au calcaire magnésien, à la silice et à la baryte sul-
(i) M. d'Archiac cite dans son Histoire des progrès de la géologie plusieurs sources minérales qui ont changé de nature dans la suite des temps.