Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 261]

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CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE

MATÉRIEL ROULANT.

raient le jeu des boudins de produire son effet et viendraient presser ceux-ci du côté intérieur à la machine. J'ai supposé des véhicules portés sur six roues éga-

de 5 à 4 mètres d'écartement entre les supports extrêmes,

moitié par exemple, l'épaisseur de ces boudins de ma-

lement espacées entre elles et présentant entre les

nière à élargir la surface de roulement. C'est seule-

extrêmes des écartements variant de 5 à 5 mètres pour des courbes de 250 à i.000 mètres de rayon ; j'ai calculé dans ces différentes combinaisons la quantité dont

ment à cause des croisements de voie et de leur contrerails que l'on peut être amené à réduire l'épaisseur des boudins des roues du milieu, mais dans le cas extrême d'un écartement de 5 mètres pour le rayon de 250 mètres adopté habituellement dans les changements de voie, ce serait seulement de quelques millimètres et non pas de 2 centimètres, comme on le fait souvent, qu'il fau-

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le rail intérieur se rapprochait du boudin de la roue du milieu relativement aux roues extrêmes, ou, en d'autres termes, la flèche de l'arc compris entre les points de contact des deux roues extrêmes du même côté. En désignant par z la valeur de cette flèche, par e l'écartement des essieux extrêmes du véhicule, j'ai formé le tableau suivant Valeurs de

Rayon

t.

des courbes.

25o

5oo 750

1.000

mètres. .

.

e

e =-- 5°'

e

o,0045

o'n,008

om,o15

om,0025 om,00l5 0n',0015

om,00â om,005 0m,002

e,006 on',00it om,005

Pour peu que le jeu ménagé dans la construction des machines soit égal à 0',O o de chaque côté, ce qui est

un minimum pour les courbes, il restera toujours un espace suffisant pour le passage d'un véhicule à six roues, car ce véhicule mis en mouvement se déplacera, par l'effet de la conicité , en se portant sur le rail extérieur, et dans le cas extrême d'une courbe de 2.5o mètres de rayon et d'un écartement de 5 mètres, il resterait encore 7 millimètres çle jeu entre le boudin de la roue du milieu adjacente au rail intérieur et le bord de ce rail. C'est donc à tort que certains constructeurs se sont crus obligés de supprimer entièrement les boudins des roues du milieu, même dans des machines n'ayant que

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ou de réduire dans une proportion considérable, de

drait diminuer cette épaisseur;. c'est au contraire du côté opposé, c'est-à-dire sur la joue intérieure du bandage des roues du milieu, qu'il pourrait être nécessaire d'enlever une certaine quantité de métal pour faciliter le jeu des contre-rails. Ce n'est qu'indirectement que le grand écartement des essieux extrêmes peut exercer une influence nuisible sur la marche et la conservation des véhicules ; mais comme alors les conditions de stabilité se trouvent améliorées, il y a tout lieu de croire que dans de certaines limites la somme des avantages excède celle des inconvénients.

Le parallélisme des essieux extrêmes, je laisse de côté le cas où les roues d'arrière, comme dans les machines à voyageurs du chemin de Rouen, sont à peu près indépendantes du châssis, a pour effet d'augmenter

l'insuffisance de là conicité généralement adoptée, et de maintenir les roues dans une position oblique à la tangente de la courbe au point de contact, et par suite de déterminer des glissements et des frottements qui absorbent une partie du travail moteur et hâtent l'usure des bandages. En augmentant l'écartement des essieux extrêmes, on augmente l'influence nuisible du parallé-