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CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE
'MATÉRIEL ROULANT.
lisme. On sait en effet qu'un wagon monté sur des roues de diamètre inégal tend à décrire une courbe d'un rayon plus grand que celui de la courbe que décrirait séparément chacun de ces essieux; cet effet est la conséquence
Il résulte des chiffres contenus dans ce tableau que pour les roues de la plupart des véhicules, actuellement employées, la conicité serait suffisante, sur des chemins tracés avec des courbes de 750 à I. 000 mètres de rayon, pour des essieux mis en mouvement isolément, et que
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du parallélisme et s'aggrave avec l'écart des essieux assujettis au parallélisme. La conicité des roues et le jeu conservé entre leurs boudins et le bord des rails sert à racheter la différence de longueur des chemins à parcourir sur chaque cours de rails ; en prenant isolément un essieu, et en le supposant mis en mouvement pour son propre compte sur une courbe , il est facile de calculer le jeu qu'il serait nécessaire de laisser entre le boudin des roues et le bord des rails, la conicité des roues étant donnée, pour que la courbe soit parcourue sans qu'il y ait glissement des roues; en faisant ce calcul, on reconnaît, comme l'a d'ailleurs fait voir déjà M. Combes (s) , que pour un même rayon de courbure, le jeu de la voie doit augmenter avec le diamètre des roues. En désignant
par r le rayon des roues, par x l'intervalle à laisser
entre le boudin de chaque roue et le bord du rail, ou la moitié du jeu total de la machine, pour que les roues puissent prendre spontanément des rayons de roulement proportionnels aux deux cours de rails, sans que les boudins viennent s'appuyer sur le rail extérieur, on forme le tableau suivant Rayon des courbes.
Valeurs de x.
r=om,50
0,75 r
im,00
0m,050
o',045
5oo
om,oià
e,022
o',o6o 0',030
750
0',010 0',007
O,015 0',011
00,015
250 mètres. 1.000
0m,075
les rebords des roues n'atteindraient pas le rail extérieur, si le jeu ménagé de chaque côté était porté seulement à om oi5 ; il y a tout lieu de croire que malgré le parallélisme forcé des essieux, le jeu que l'on peut porter dans les courbes à on',2o et même 0m,25 serait encore suffisant pour empêcher le contact des boudins. Les roues d'un diamètre supérieur à i1,5o ne sont employées que pour des machines mixtes ou pour des machines à voyageurs ; leur nombre est toujours très-petit
relativement à la composition des convois , et si par suite du parallélisme des essieux les rebords venaient à frotter, ce ne serait que sous l'influence d'une pression peu considérable, en rapport avec le peu qui leur manque pour que la conicité convenable soit obtenue ; de telle sorte que ce serait en somme une augmentation négligeable de résistance et d'usure dans l'ensemble du travail effectué. Il est même possible , et c'est ce qu'on
paraît entrevoir lorsqu'on essaye d'entrer plus avant dans l'examen de ce qui se passe en réalité sous l'influence combinée de la conicité , du jeu de la voie, du
parallélisme et de l'écartement des essieux, que des roues d'un grand diamètre placées à l'arrière, comme dans les machines Crampton, aient en réalité un jeu suffisant, leur déplacement transversal restant au-
0',037
dessous de ce qu'indique la théorie pour des essieux in-
0m,019
donc pas qu'il y ait lieu de modifier sous ce rapport les usages reçus pour la conicité -et le jeu des boudins, pour
0,020
(1) Annale:; des mines, t. Il, h série, D. 79,6 et suivantes.
dépendants. Jusqu'à plus ample examen , on ne voit des écartements des roues extrêmes allant à 4 et 5 métrés.