Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 271]

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TRAVAUX FAITS AU BUREAU D'ESSAI

DE L'ÉCOLE DES MINES.

nate alcalin, parce que ce dernier attaque toujours en partie la gangue et le creuset, ce qui introduit dans la dissolution une certaine quantité de silice gélatineuse qui gêne beaucoup dans les opérations ultérieures. Il faut, du reste, se tenir en garde contre la petite quantité de silice que peut renfermer le persulfure alcalin. On filtre et on lave longtemps les sulfures insolubles avec de l'eau chaude chargée d'une petite quantité de sulfhyclrate d'ammoniaque. Ce lavage est nécessairement très-long, car il faut enlever aux sulfures insolubles et au filtre tous les sels alcalins dont ils sont

permettre le dosage direct de l'arsenic et de l'anti-

imprégnés.

Dans la liqueur, on précipite l'arsenic et l'antimoine à l'état de sulfures en décomposant les sulfosels et le sulfure alcalin par l'acide chlorhydrique faible ; on les lave très-longtemps par décantation avant de jeter la masse sur un filtre pesé ; le lavage est ici encore fort

long, à cause de la grande quantité de sels alcalins qu'il faut enlever. Quand le lavage est terminé, on sèche, on pèse, on détermine les deux corps par les méthodes ordinairés. La gangue et les sulfures insolubles de fer, de nickel et de cobalt sont séparés du filtre autant que possible ; le filtre est grillé, et les cendres sont ajoutées aux sulfures. Ce mélange est alors traité par l'eau régale, qui

dissout les métaux seuls, et on sépare la gangue et le soufre non dissous, par filtration. Le fer, bien peroxydé par le chlore, est précipité par l'ammoniaque, et on

précipite par la potasse, le cobalt et le nickel, dont on fait ensuite la séparation si on le juge nécessaire. L'application de la méthode précédente présente des difficultés ; elle exige une assez grande habitude, et ne

donne pas des résultats plus exacts que la première pour le nickel et le cobalt, mais elle a l'avantage de

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moine (1). 20 ANALYSES DES MINERAIS DE ZINC CONTENANT DU PLOMB.

L'analyse du minerai de zinc contenant du plomb en

proportion notable, présente des difficultés sur lesquelles nous croyons utile d'appeler l'attention des chimistes. Nous prendrons pour exemple une calamine à gangue argileuse et calcaire, renfermant du carbonate de plomb.

C'est un des cas les plus simples qu'on puisse avoir à traiter; il nous suffira pour faire connaître les principales causes d'inexactitude.

La détermination de l'eau et de l'acide carbonique se fait ordinairement par une simple calcination, en prenant les précautions convenables pour que les gaz du foyer ne soient pas réductifs , résultat que l'on obtient en espaçant les charbons les uns des autres, de manière que l'air puisse circuler facilement. Le dosage spécial de l'acide carbonique n'offre, du reste, aucune

difficulté, et il n'est essentiel que dans le cas où on opère sur une espèce minéralogique dont on veut déterminer la composition exacte.

Pour le dosage des métaux et de la gangue, on attaque 2 grammes de minerai par l'acide chlorhydrique ; il est toujours nécessaire d'évaporer à sec, afin de s'as-

surer si l'action de l'acide n'a pas mis en liberté une certaine quantité de silice provenant, soit de ce que l'argile est partiellement attaquable, soit de ce que le minerai contient une proportion notable de silicate de zinc. (i) Cette méthode, fondée sur la sulfuration des métaux par voie sèche, est indiquée dans les traités de chimie pour la préparation de l'oxyde de nickel ; nous ne donnons comme nouveau que son emploi dans l'analyse. TOME Ii, '852. 35