Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 318]

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MÉTHODE NOUVELLE

POUR LA FABRICATIDN DU FER.

savoir, de 2o à 25 fr. par 100 lcilogr. Les forges sué-

annuels se fait dans des conditions telles qu'il n'y a pas lieu d'en fixer le prix, alors même que les mines sont la propriété de compagnies privées. Au Hartz , par exemple, r administration domaniale des forêts cède gratuitement aux particuliers exploitants de mines, tout le bois nécessaire à leurs travaux , et livre le surplus

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doises produisent annuellement 880. 000 tonnes de fers

forgés, et placent dans les pays étrangers les neuf dixièmes de cette production. En indiquant les principes que le législateur suédois a invoqués pour soustraire à toute chance de lutte intestine, des intérêts qui sont au fond essentiellement solidaires, je me suis proposé seulement de décrire une organisation digne d'intérêt, puisqu'elle s'est conservée jusqu'à ce jour. Mais je ne veux nullement conclure de cet exposé que les mêmes institutions auraient dû être établies ou conservées dans l'Occident. L'emploi du charbon de terre, en fournissant des moyens illi-

mités de production, a évidemment introduit dans cette région des conditions de prospérité toutes nouvelles et qui seraient incompatibles avec cette législation restrictive et réglementaire. Cependant, comme les forges au bois, alors même qu'elles sont placées directement en présence des forges au charbon de terre, n'en restent pas moins soumises aux conditions spéciales établies, dans tous les groupes métallurgiques,

par la permanence de la production forestière, il y a toujours quelque conclusion utile à tirer des solu-

tions auxquelles on a été conduit en d'autres contrées, à la suite d'une expérience séculaire. Dans les grands districts métallurgiques de l'Europe centrale , la solidarité des forêts et des usines est

établie, tantôt, comme dans le système russe, par l'organisation même de la propriété; tantôt, comme dans le système suédois, par la loi ou par la coutume. Dans quelques États allemands, en Hongrie, dans les provinces slaves de l'Autriche, les forêts de plusieurs contrées classiques de l'art des mines sont réunies au domaine de l'État, et la délivrance de leurs produits

aux usines domaniales qui ont le privilège de fondre les minerais fournis par ces exploitations. Dans ce régime, on peut se dispenser d'attribuer aucune valeur aux produits forestiers ; mais en fait, l'État perçoit réellement cette valeur sous mille formes différentes.

En France, jusqu'à la fin du siècle dernier, les usines 33. Ancienne organisation de la métallurgiques restèrent organisées sur des bases ana- rnélallurgie au bois en France; logues : les exploitants des nombreuses usines à fer conséquences fâcheuses des chan-

existant clans presque toutes les provinces n'avaient gements qui y ont été introduits. jamais à se préoccuper de l'achat des combustibles. Depuis le milieu du xvie siècle, les hauts fourneaux et les forges étaient une dépendance nécessaire des grands massifs boisés. Consommant environ 2o parties de bois pour chaque partie de fer forgé livré au com-

merce, ces usines n'étaient, à vrai dire, qu'un moyen d'exporter sous un poids réduit des produits forestiers qui, avec leur forme première, n'auraient pu supporter les frais d'un transport lointain. On n'établissait une usine que pour consommer les bois d'une circonscription forestière déterminée ; chaque usine avait donc pour raison d'existence un affouage assuré. Le propriétaire qui exploitait son usine en régie, n'avait point à se préoccuper du prix de ses bois : la rente qu'il

tirait du sol forestier n'était fixée que par le résultat définitif des opérations de cet établissement. Le propriétaire qui en cédait momentanément l'exploitation à un fermier, y comprenait toujours la cession