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NAVIRE A VAPEUR
LE DU TREMBLEY.
sans aucun incident qui pût faire naître quelque crainte et faire clouter du succès ; seulement la marche du na-
par heure en moyenne 771,67, et par force de cheval 1141, en admettant que la force de la machine fût de 70 chevaux, et de 1k,16, en ne la comptant que de 67.
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vire ayant été constamment contrariée par une forte mer et par un vent de bout, la durée de la traversée fut de soixante-neuf heures au lieu de cinquante-trois, qu'avait duré la première. La durée de ce voyage a constaté de nouveau l'in-
suffisance de force de la machine, mais ce résultat n'infirme en rien la bonté et les avantages économiques
du nouveau système et la sécurité qu'il doit inspirer. La durée moyenne de trente-six traversées directes faites par le Du Trembley, alors qu'il ne marchait qu'à la vapeur d'eau a été de 711 22'. Aucune de ces trentesix traversées n'a été faite en moins de 55 heures. Si le Du Tremble q, par la transformation de ses machines,
n'a pas gagné de la vitesse, il n'en a pas du moins perdu. Quelque ingénieuse que soit la conception de M. du
Trembley au point de vue mécanique, les avantages économiques sont le beau côté, le côté utile de son invention; ils étaient d'ailleurs son but. Dans le cours de nos deux traversées, nous avons fait quatre observations sur la quantité de charbon dépensée. Elles ont duré ensemble 561 3o' et elles ont eu lieu à peu près par tous les temps et dans toutes les conditions. D'ailleurs, quel que fût l'état du temps et des vents , que les machines fussent seules à faire marcher le navire, ou qu'elles fussent aidées par les voiles , le travail qu'elles produisaient était toujours à très-peu près constant et d'environ 7o chevaux , comme l'indiquait la position très-peu variable des aiguilles des manomètres qui mesuraient les pressions et les vides. La quantité de charbon dépensée pendant les 56' 50' qu'ont duré nos expériences, a été de 2.8601,90 , soit
Avant de marcher par les vapeurs combinées de l'eau et de l'éther, les machines du Du Trembley ont marché sous les mêmes pressions donnant par conséquent la même force avec la vapeur d'eau seule, agissant sur les deux cylindres. Elles ont consommé, d'après le journal du bord et les livres des armateurs, pour 2.818 heures de chauffe, 851.95o kilogrammes de charbon, soit par
heure 502 kilogrammes, et par force de cheval, de 41,51 à 41,51. D'après ce calcul, -on serait arrivé, par l'introduction
de la vapeur d'éther, à une économie de charbon sur la quantité dépensée quand les deux cylindres marchaient par la seule vapeur d'eau, de 51,2o à 51,55 par heure et par force de cheval, ou de 741,26 pour loo , résultat si beau que nous osons à peine y croire, quoique l'exactitude des chiffres sur lesquels nos calculs sont basés nous soit de nouveau affirmée, et qu'il diffère peu de celui que nous donnent nos propres expériences. Nous avons trouvé pour la dépense en charbon, 11,11 ou 11,16 par heure et par force de cheval : les meilleurs constructeurs ne descendent pas au-dessous de 4 kilogrammes pour celle stipulée dans leurs marchés, comme maximum de dépense des machines pour navires, ce qui porte l'économie de 21,89 à 21,84 par heure et par force de cheval, ou de 71 à 721,25 pour ioo , résultat peu inférieur au précédent, qui laisse un beau succès à l'inventeur. D'ailleurs, quoi qu'il en soit de l'exactitude plus ou
moins rigoureuse de ces calculs et des résultats que nous en avons déduits, et que l'expérience rectifiera, s'il y a lieu, toujours est-il qu'il est demeuré constant