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NAVIRE A VAPEUR
LE DU TREMBLEY.
et incontestable pour nous qu'au point de vue de la dépense en charbon, le système de M. du Trembley présente une grande économie, et que la dépense en éther, loin de balancer les avantages de cette économie, en change à peine le résultat. Quant aux dangers inhérents à l'emploi de l'éther, ils sont les mêmes, ni plus ni moins, que ceux qui sont inhérents à l'éclairage par le gaz hydrogène carboné : on pourra faire valoir contre l'application de l'éther aux machines à vapeur, les mêmes motifs que l'on mit en avant quand il s'agit de l'emploi du gaz pour l'éclairage. Ces motifs ne prévaudront pas plus aujourd'hui qu'ils ne prévalurent alors contre des avantages réels et une notable économie.
ajouter quelques-unes encore, dussent-elles être un surcroît inutile de prudence comme nous-mêmes sommes
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L'emploi de l'éther pour les machines à vapeur se généralisera, malgré ses dangers, si quelque autre invention ne vient l'emporter en économie sur celle de M. du Trembley, ou si la chimie ne découvre pas un nouveau liquide qui, en présentant les avantages de l'éther, n'en aura pas les inconvénients. Il faut donc, dans l'état des choses, accepter l'emploi de l'éther et ne se préoccuper de ses inconvénients et de ses dangers que pour rechercher les moyens de prévenir les accidents qui pourraient en résulter. Nous avons déjà dit que de sages précautions ont été prises pour prévenir ces accidents dans l'installation des appareils du Du Trembley, , et qu'à l'abri de ces précautions, il a pu faire plusieurs sorties d'essai des ports de Marseille et d'Alger et sa double traversée entre ces deux ports, non-seulement sans qu'aucun accident ait eu lieu, mais même sans qu'on en ait jamais eu la crainte. Toutefois, aux précautions déjà prises dans les appareils du Du Trembley, nous pensons qu'il convient d'en
assez disposés à le croire. Voici la récapitulation de ces précautions déjà prises par M. du Trembley ou proposées par nous après les avoir concertées ensemble. « i° 11 sera placé sur le vaporisateur deux soupapes de sûreté distinctes, l'une pour la vapeur d'eau s'ou-
vrant à la pression de I"-, î /Io , l'autre pour la vapeur d'éther, la rejetant par un tube spécial dans le condenseur. et s'ouvrant sous la pression maximum déterminée pour la force de la machine; 2° Il sera placé sur le condenseur une soupape de
sûreté s'ouvrant sous la pression de tai, Ill° et re» jetant la vapeur dans un tube s'élevant à 2 mètres au moins au-dessus du pont du navire ;
5° Il sera adapté deux tubes de décharge, avec robinets se manoeuvrant du pont, aux réservoirs du condenseur et du vaporisateur pour évacuer instantanément et directement à la mer l'éther qu'ils contiendront; 4. 11 sera placé sous les machines, dans la cale, un ventilateur renouvelant l'air et rejetant au dehors les vapeurs qui pourraient s'y rassembler ; 5° On fermera hermétiquement, par une cloison en tôle, toute communication entre les chambres des chaudières et des machines, et on disposera les chaudières dans le sens qui devra donner le moins de chaleur à la cloison ; 6° On revêtira en tôle toutes les parois de la chambre » des machines de manière à ne pas laisser de bois en contact direct avec la vapeur d'éther en cas de fuite et d'inflammation
7. On éclairera la chambre des machines par un » système extérieur, et, dans tous les cas, on n'y in-