Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 128]

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DANS LES ANALYSES.

EMPLOI DU CHLORE

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baryte, ne contient pas un oxyde inférieur au bioxyde. Le gaz, dégagé par l'action de l'acide azotique, recueilli sur le mercure, est complétement absorbé par

la potasse, et ne renferme pas d'oxygène libre. Le composé barytique ne peut donc pas contenir le plomb à un degré d'oxydation supérieur au bioxyde.

Enfin, comme vérification, quand on traite le bichlorure de plomb par une petite quantité de potasse, on obtient un précipité brun de bioxyde qui se dissout entièrement dans un excès d'alcali. La dissolution présente les mêmes caractères que celle obtenue par l'action du chlore. L'oxyde puce de plomb peut donc se comporter comme

acide avec les bases fortes : avec les alcalis , il forme des composés solubles, au moins, dans un excès d'alcali et en présence des sels alcalins. Il forme des composés insolubles avec les terres alcalines. Son énergie acide est très-faible, il peut être lentement déplacé par l'acide carbonique de l'air; sa combinaison avec les alcalis a lieu directement quand il a été récemment précipité à froid. L'oxyde obtenu à 4o ou 50°, en petites paillettes brunes, est insoluble dans les alcalis.

Résumé. Le chlore transforme rapidement le plomb en peroxyde dans les circonstances suivantes : quand le sulfure est en digestion dans une liqueur chaude contenant des alcalis caustiques Quand l'oxyde ou le carbonate de plomb sont chauffés dans une dissolution d'alcalis ou de carbonates alcalins, ou dans une liqueur acétique contenant une base forte. La première réaction sur le sulfure donne le moyen d'analyser très-rapidement la galène , et de doser dans une seule attaque, avec exactitude, le plomb et le soufre.

La seconde conduit à une méthode assez générale

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pour la séparation de l'oxyde de plomb, de plusieurs oxydes métalliques, des terres alcalines et des alcalis. ' Le bioxyde de plomb se comporte comme acide faible avec les bases fortes ; les combinaisons avec les

alcalis peuvent se produire à froid, par l'action du chlore, dans une dissolution alcaline concentrée, contenant le protoxyde de plomb ; elles ne peuvent pas se former à chaud dans des liqueurs un peu étendues. oxyde et sulfure de fer. Alcalis.

Considérons d'abord une dissolution de

peroxyde de fer, dans laquelle on ajoute un grand excès

de potasse. Sur le précipité obtenu, on fait agir le chlore après avoir chauffé à 3o ou 40°. Le fer ne tarde

pas à se dissoudre, en donnant à la liqueur une couleur rouge extrêmement foncée.

Cette réaction a été étudiée déjà par plusieurs chimistes, parmi lesquels nous citerons M. Frémy et M. H.

Rose. On attribue la dissolution du fer à la formation d'un acide ferrique analogue à l'acide manganique, produisant avec la potasse un sel rouge soluble. L'action du chlore ne donne pas toujours naissance à l'acide ferrique , et les circonstances dans lesquelles cet acide ne peut pas se former sont très-importantes à étudier, parce que son instabilité le rend très-incommode dans les analyses. Si la fiole dans laquelle on a préciPremier cas. pité le fer, et dans laquelle on fait arriver le chlore, est maintenue à une température inférieure à o°, le peroxyde de fer prend une couleur plus foncée, mais ne passe pas à l'état d'acide ferrique. Si on laisse ensuite le précipité et la liqueur revenir à la température ordinaire, on voit le précipité disparaître progressivement et la liqueur se colorer en rouge.