Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 79]

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SUR L'INCRUSTATION

précipité obtenu à 1500 met cinq à six jours pour se redissoudre complétement (*). 2. Solubilité du sulfate de chaux dans les eaux douces. Ce que nous avons dit de la solubilité du sulfate de chaux

dans l'eau de mer, aux températures supérieures à 1300, s'applique évidemment aussi aux eaux douces, et cela nous suffit pour la solution de la question qui nous occupe.

3. Solubilité du carbonate de chaux dans les eaux douces. La solubilité du carbonate de chaux , de beaucoup inférieure à celle du sulfate pour des températures peu supérieures à 1000, décroît moins vite que celle-ci à mesure que la température augmente; et il arrive un moment où le sulfate de chaux devient moins soluble que le carbonate. En effet, si l'on met dans un tube de verre, qu'on ferme ensuite à la lampe, du carbonate de chaux récemment précipité et une dissolution de sulfate d'ammoniaque ou de soude, ou de potasse ou de magnésie, et qu'on chauffe graduellement jusqu'à f3o ou 1400, il se forme des cristaux de sulfate de chaux qui tapissent les parois du tube, et l'eau devient alcaline. Toutefois, de même que le sulfate de chaux, le carbonate devient de moins en moins soluble à mesure que la température s'élève ; et à 1500, on peut considérer cette solubilité comme nulle. En effet, si l'on expose pendant quelque temps à cette température de l'eau tenant du carbonate neutre en dissolution, il se forme un précipité nuageux; et si, immédiatement après le refroidissement du liquide, on le filtre, et qu'on y verse de Poxalate d'ammo-

niaque, on n'y aperçoit aucun trouble, même après un laps de temps de plusieurs jours : ce qui prouve que le carbonate de chaux est devenu au moins aussi insoluble que l'oxalate calcaire.

Ce fait, joint à celui que nous venons de relater sur la

DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

réaction entre le carbonate de chaux et les sulfates alcalins, confirme l'insolubilité totale du sulfate de chaux que nous avions prouvée directement plus haut. Ce fait prouve aussi un autre point important : c'est que non-seulement le carbonate de chaux est précipité entière-

ment par une température de 1500, mais encore que ce précipité, ou reste insoluble dans l'eau refroidie (à l'abri de l'acide carbonique), ou ne s'y redissout que très-lentement. NOTE N° 4.

Essais du procédé de /'évacuation. Pour reconnaître le degré d'efficacité dont le procédé de l'évacuation est susceptible, comme préservatif contre l'in-

crustation dans les chaudières à basse pression

,

je l'ai

soumis aux expériences ci-après ( fig. 14, Pl. IV): Une chaudière A cylindrique , en tôle de fer, d'environ 5o litres de capacité, a été établie sur un fourneau, à peu près dans les mêmes conditions qu'un générateur de machine fixe : elle présentait une surface de chauffe directe (ou exposée directement au rayonnement du foyer et au contact de la flamme) sur la moitié de sa longueur, et une surface de chauffe indirecte (ou exposée au seul contact des

gaz de la combustion) sur l'autre moitié de la longueur. Les gaz brûlés et la fumée entraient dans le carneau C , circulaient autour de l'arrière de la chaudière et revenaient sur les flancs par le carneau C', d'où ils passaient dans la cheminée B.

Le feu fait avec du charbon de Mons était poussé à peu près comme dans un fourneau ordinaire de machine à vapeur, et le robinet R de dégagement était ouvert de manière à ce que la pression ne dépassôt point la pression atmosphérique de - mètre d'eau ou 2

(") Il semble permis de conclure de ces faits que l'insolubilité du sulfate de chaux à une température élevée est l'effet d'une déshydratation complète de ce sel ; et cette circonstance conduirait à une explication très-plausible de la formation géologique de l'anhydrite.

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d'atmosphère.

On a évaporé de l'eau de l'Océan marquant 3°,5 de Beaumé. L'eau alimentaire était introduite par une pompe

à plongeur, manuvrée par un homme, au fur et à mesure des besoins. L'évacuation devait être faite par une TOME V, 1 854.

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